Table of Contents
Le DAX, SAP, marché boursier, enquête, Allemagne, économie sont au cœur d’une séance morose : le principal indice allemand a replongé à la mi‑journée, plombé notamment par l’ouverture d’une enquête de la Commission européenne contre SAP et par des incertitudes macroéconomiques.
Enquête de la Commission européenne contre SAP pèse sur le DAX
Le DAX a creusé ses pertes pour atteindre jusqu’à moins 0,9 % à 23 447 points à la mi‑journée. L’annonce que la Commission européenne a ouvert des investigations contre SAP a été citée comme principal déclencheur. Le groupe logiciel est soupçonné d’avoir faussé la concurrence sur les services de maintenance et de support ; l’action SAP, la plus lourde du DAX, reculait d’environ 2 %.
Le portefeuilletier Thomas Altmann de QC Partners a résumé la prudence ambiante : « Solange nicht klar ist, wohin die Reise gehen wird, halten sich Käufer und Verkäufer gleichermaßen zurück. » Les investisseurs qui espéraient de nouvelles baisses de taux doivent aussi digérer les propos réservés du patron de la Réserve fédérale américaine.
Jerome Powell avait déclaré mardi que d’autres baisses de taux n’étaient pas garanties dans la lutte contre l’inflation et qualifié la situation de « herausfordernd ».
Influence des données américaines et signaux sectoriels ce jeudi
Les indices américains ont fourni des indications défavorables avant l’ouverture européenne, après deux séances de repli à Wall Street. La Commerzbank notait que, après la forte récente hausse, les investisseurs prennent leur respiration, d’autant que les statistiques du vendredi (les données PCE, l’indicateur d’inflation préféré de la Fed) suscitent de la prudence.
Les marchés attendent par ailleurs plusieurs publications américaines dans l’après‑midi : les commandes de biens durables pour août, la révision du produit intérieur brut du deuxième trimestre, la balance commerciale d’août et les demandes hebdomadaires d’allocations chômage, rappelle le spécialiste Andreas Lipkow.
Automobile : légère reprise soutenue par les immatriculations
Après des inquiétudes récentes sur la profitabilité et la demande, le secteur automobile européen a prolongé sa modeste reprise. Les immatriculations de voitures particulières dans l’UE ont progressé de 5,3 % en août par rapport à la même période un an plus tôt, a indiqué l’association des constructeurs ACEA. Depuis janvier, les premières immatriculations ne sont plus que 0,1 % inférieures à celles de l’année précédente. La part des véhicules entièrement électriques (BEV) a encore augmenté.
Le secteur Stoxx Europe 600 Automobiles & Parts a gagné 0,4 % en matinée. Les titres Volkswagen, BMW, Mercedes‑Benz et Porsche AG affichaient des hausses comprises entre 0,2 et 1,2 %. Stellantis, maison‑mère de Peugeot, Fiat et Opel, a progressé de 0,7 % malgré l’annonce récente d’arrêts temporaires de production dans certains sites.
La ministre fédérale de l’Économie, Katherina Reiche, a salué la mise en œuvre d’un accord commercial UE‑États‑Unis incluant des droits de douane automobiles rétroactifs, qui, selon elle, apporte une « Planungssicherheit » en abaissant les droits américains à 15 % rétroactivement au 1er août.
Conjoncture allemande et indicateurs monétaires
Le baromètre de confiance des consommateurs allemands pour octobre s’est amélioré de 1,2 point à −22,3, mieux que prévu, après plusieurs mois de baisse. L’analyste Maximilian Wienke du courtier eToro a cependant souligné que « Belastende Faktoren wie der Krieg in der Ukraine, neue US‑Zölle, die die Exportlage erschweren, und anhaltende politische Unsicherheit drücken spürbar auf die Kaufbereitschaft. »
Les principaux instituts de recherche anticipent que la croissance allemande ne s’accélérera sensiblement qu’en 2026, en partie grâce aux dépenses massives du gouvernement ; pour 2025, ils prévoient une croissance faible du PIB de 0,2 %.
La Banque nationale suisse a confirmé qu’après six baisses de taux consécutives elle n’envisageait pas de nouvel assouplissement et maintient son taux directeur à 0 %. Elle a réaffirmé sa disposition à intervenir sur le marché des changes si nécessaire.
Le euro n’a pas poursuivi ses pertes du jour précédent et se négociait le matin autour de 1,1748 dollar, soit un niveau proche de la clôture de la veille.
Décisions d’entreprises et annonces industrielles
Rheinmetall prévoit la signature aujourd’hui à Hambourg d’une lettre d’intention pour la construction d’une nouvelle usine de munitions dans un État de l’OTAN. Le groupe avait déjà ouvert fin août une usine en Basse‑Saxe et prévoit d’autres sites en Espagne, Lituanie, Roumanie et Bulgarie.
Birkenstock a relevé ses prévisions de chiffre d’affaires et annonce l’acquisition d’une unité de production en Allemagne. Pour le quatrième trimestre, l’entreprise table sur au moins 520 millions d’euros, soit une croissance ajustée des changes d’au moins 18 %. Pour l’ensemble de l’exercice 2025, le chiffre d’affaires attendu s’établit à au moins 2,09 milliards d’euros.
Oracle prévoit de contracter 18 milliards de dollars de nouvelles dettes pour développer son activité cloud dédiée à l’intelligence artificielle, selon un document déposé auprès de la SEC. Cela représente environ 16,56 milliards d’euros selon une conversion indicative. Ces fonds pourraient aussi servir à des rachats d’actions, au remboursement de dettes et à des acquisitions.
Intel, qui cherche des soutiens pour son plan de restructuration, a reçu un engagement d’investissement de Nvidia de 5 milliards de dollars (environ 4,60 milliards d’euros selon une conversion indicative) et a également approché Apple, d’après des informations rapportées par l’agence Bloomberg.
Sur les réseaux sociaux, Instagram a annoncé avoir franchi la barre des 3 milliards d’utilisateurs par jour, un cap attribué à la hausse des messages privés, des Reels et des recommandations, selon Adam Mosseri de Meta.