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François Bayrou lance lundi une rentrée politique à haut risque pour l’exécutif, dévoilant un budget contesté et une série de mesures susceptibles d’attirer les foudres de l’opposition. Sur le pont de Matignon cet été, l’entourage du Premier ministre doit s’exprimer à 16 h 00, quatre jours après une visite de Emmanuel Macron à Brégançon (Var). Le texte du projet budgétaire comprend notamment une «année blanche» fiscale et la suppression de deux jours fériés, mesures qui alimentent les débats et provoquent les premiers remous à l’Assemblée. Cette rentrée s’inscrit dans un contexte de turbulences et d’élections à venir, où Bayrou tente de positionner son plan face à des critiques qui évoquent des risques pour la stabilité budgétaire.
Bayrou présente sa rentrée et le budget attendu
À Matignon et en direct, Bayrou s’exprimera lundi à 16 h 00, une prise de parole présentée comme une étape clé de son action politique et du plan budgétaire. Le texte du budget prévoit notamment une «année blanche» fiscale et la suppression de deux jours fériés, mesures qui soulèvent des questions chez les opposants et les analystes. L’entourage du gouvernement a multiplié les sorties publiques ces derniers jours pour vendre les objectifs et anticiper les réactions parlementaires. Dans ce contexte, la société civile et les partis s’interrogent sur les conséquences macroéconomiques et sur l’équilibre politique à venir.
Les réactions de l’opposition et les risques de censure
Sur le plan national, les oppositions se préparent à une motion de censure potentielle dès la rentrée parlementaire. «Il n’est pas possible que cette politique cruelle s’applique. C’est pourquoi j’ai la quasi-certitude que la motion de censure sera votée (…) dès le mois de septembre», a déclaré samedi sur TF1 Jean-Luc Mélenchon depuis l’université d’été de LFI à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme). Le leader Insoumis a par ailleurs apporté son soutien au mouvement, appelant à «bloquer» le pays le 10 septembre, et prônant la «grève générale».
Du côté du Parti socialiste, un cadre a commenté: «Le gouvernement doit reculer faute de quoi il sera censuré», et a ajouté vouloir «accompagner» le mouvement du 10 septembre. Autre regard, un cadre du Rassemblement National a confié à BFMTV: «Au fond, tout le monde sait comment cela va finir, sauf lui! La question, c’est quand»; la perspective d’un ultimatum parlementaire se profile alors que Bayrou poursuit sa démonstration budgétaire.
Contexte et enjeux politiques autour de la rentrée
Enfin, des voix au sein de l’opposition soulignent l’équilibre fragile du dispositif. «Bayrou se comporte en bon catho. Il croit en son budget, il ne veut pas y toucher comme s’il était sacré», lâche encore un autre cadre du parti de la rose.
Du côté des socialistes, certains estiment que Bayrou expérimente une stratégie solitaire: «Le gouvernement veut compter sur nous, mais Bayrou ne nous a pas appelés de l’été. Il est tout seul, on ne sait pas ce qu’il fait».