À Paris, François Bayrou défendra lors de la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) et devant le Medef son budget de 44 milliards d’euros pour 2026, présenté mi-juillet et contesté par les oppositions. L’événement, organisé cette année à Roland-Garros sous le slogan « Jeu décisif », réunit les acteurs économiques et les responsables politiques autour d’un plan d’économies. Bayrou a annoncé qu’il se soumettrait à un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre, une démarche qui intensifie les enjeux budgétaires à l’approche du scrutin.
Bayrou face au Medef et à la REF pour défendre le budget 2026
Lors de son intervention prévue à 14 h 30, l’ancien ministre interviendra devant la Rencontre des entrepreneurs de France, qui se tient pour la première fois à Roland-Garros. Le slogan du rendez-vous est « Jeu décisif ». Bayrou réaffirme les grandes lignes d’un plan d’économies de 44 milliards d’euros pour 2026, déjà contesté par les oppositions qui promettent d’aller au vote contre à l’Assemblée.
« Examiner les choses avec eux », a déclaré Bayrou à propos des discussions avec les responsables de partis et de groupes parlementaires qui seront reçus à partir de lundi, avec pour préalable de s’entendre sur l’importance de l’effort budgétaire à réaliser.
En parallèle, les échanges avec les partenaires sociaux se poursuivent. « Depuis nous avons conclu deux accords », a noté mercredi le président du Medef Patrick Martin, soulignant « notre attachement à tous, syndicats et patronat, à un dialogue social fécond, et respecté par l’État ».
Mais les positions divergent. La cheffe de la CFDT Marylise Léon est favorable à faire contribuer davantage les plus riches. De son côté, Patrick Martin avertit que « quelle qu’en soit la forme, un retour de l’ISF serait ravageur pour notre économie, et nous nous y opposerons ».
A quatre jours de commencer à recevoir les chefs de partis à Matignon, François Bayrou les manquera de peu, à la REF. L’événement accueillera des figures telles que Bruno Retailleau (LR), Jordan Bardella (RN), Gabriel Attal (Renaissance), Fabien Roussel (PCF), Manuel Bompard (LFI) et Marine Tondelier (Écologistes). Seront absents, pour des raisons d’agenda, Édouard Philippe (Horizons) et Olivier Faure (PS).
Selon l’AFP, la table ronde de clôture réunira l’ensemble des chefs de partis une heure après l’intervention du Premier ministre pour un débat sur l’avenir économique du pays.
Réactions et enjeux autour de l’effort budgétaire et du vote de confiance
La position des responsables sociaux est partagée mais contrastée. Marylise Léon, à la tête de la CFDT, plaide pour une contribution accrue des plus riches, tandis que Patrick Martin insiste sur les risques d’un retour de l’ISF et affirme que le patronat s’y opposera.
À la veille d’un nouvel round de discussions et d’un éventuel vote de confiance, les faits et les temps forts de la REF restent au cœur du paysage politique. Le cadre économique envisagé par Bayrou, pas encore conclu, continue d’alimenter les échanges entre le pouvoir et les partenaires sociaux, avec des incertitudes sur le coût et les modalités des mesures prévues pour 2026.
En résumé, l’attention se tourne vers le déploiement concret du plan budgétaire et sur la capacité du gouvernement à obtenir un soutien suffisant, au-delà des alliances traditionnelles, pour mener à bien l’effort annoncé.