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Ben Gvir refuse de rester passif face à la police
Le ministre de la Sécurité nationale israélien, Itamar Ben Gvir, a placé une plante verte sur le siège de son bureau en signe de protestation, après avoir accusé le chef de la police, Kobi Shabtai, et la conseillère juridique du gouvernement de complot contre lui. Il les a qualifiés de conspirateurs visant à le transformer en une sorte de pot de fleurs ministériel, entravant ainsi son action pour des motifs politiques.
Cette action de Ben Gvir intervient à la veille d’une décision attendue de la Cour suprême concernant la modification de la loi qui a intégré la police et son inspecteur général au bureau du ministre de la Sécurité nationale, une mesure que beaucoup considèrent comme une tentative de politisation de l’action de la police de la part de Ben Gvir et de renforcer son contrôle sur celle-ci.
L’escalade de la crise a débuté lorsque le chef de la police a révélé des détails liés à l’entrave à la « protection des convois d’aide » se dirigeant vers la bande de Gaza, alors que les colons bloquaient les routes menant aux passages et empêchaient l’acheminement de l’aide.
Confrontation avec la police
Un article du journal Haaretz rapporte les propos de Shabtai selon lesquels « le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a ordonné au sous-commandant de la police israélienne et au commandant de la région sud de ne pas sécuriser les convois de camions d’aide à destination de la bande de Gaza, sans son accord ».
Le chef de la police a expliqué dans une lettre adressée à la conseillère juridique du gouvernement, Galit Buhar-Mayara, les cas où Ben Gvir intervenait dans le travail de la police en violation d’une décision de justice l’empêchant de donner des instructions opérationnelles.
Selon Shabtai, lorsque Ben Gvir a indiqué que la police assurerait la sécurité des convois, il a déclaré « il y aura des conséquences à cela ».
La Cour supérieure israélienne avait précédemment ordonné à Ben Gvir de cesser de telles pratiques en mars dernier, mais Ben Gvir a continué à donner des ordres et des instructions directes à certains dirigeants de la police sans en informer le chef de la police, ignorant ainsi la décision de la Cour suprême israélienne.
Répercussions et réactions
Cette affaire entre Ben Gvir et la police israélienne a suscité de vives réactions et a attiré l’attention sur les tensions politiques et institutionnelles en Entité sioniste. Les actions du ministre de la Sécurité nationale ont soulevé des préoccupations quant à une possible instrumentalisation de la police à des fins politiques, remettant en question l’indépendance et l’impartialité de l’institution.
La situation souligne les conflits d’autorité au sein du gouvernement israélien et met en lumière les défis auxquels le système judiciaire et les institutions de maintien de l’ordre doivent faire face dans un contexte de polarisation politique croissante.