Table of Contents
Bilan 2023 : le Festival de Genève brille par ses performances
Au terme d’une édition 2023 particulièrement dynamique, nous faisons le point avec Claude Ratzé, directeur du Festival de Genève jusqu’en 2026. Le festival a connu des moments mémorables et a su mettre en avant des performances remarquables.
Une ouverture énergique pour le festival
Le 31 août, le festival a été inauguré par l’intensif «One Song» de la Bruxelloise Miet Warlop, qui a donné le ton pour les 15 jours à venir. Cette performance, qui mêle courses, sauts et halètements, a vigoureusement critiqué le culte de la productivité qui règne dans nos sociétés modernes.
Des spectacles variés et des sujets contemporains
En clôture, les 16 et 17 septembre, l’œuvre plus apaisée de Cuqui Jerez, intitulée «Las Ultracosas», a illustré la diversité des objets présents dans notre quotidien. Ce spectacle, qui s’est déployé à travers des tableaux successifs, a offert une réflexion sur la multitude des matières, vivantes et inanimées, qui nous entourent.
Cette édition a vu un nombre record de spectacles, témoignant ainsi d’un monde de plus en plus excessif où les artistes choisissent de représenter cette réalité soit en en faisant l’écho, soit en la critiquant. La Bâtie a, elle aussi, connu une croissance inédite dans son programme, avec plus d’événements proposés que jamais.
Cohérence et résonance entre les performances
Au fil des jours, les spectacles ont interagi, créant un réseau d’échos entre eux. Des éléments récurrents, tels que les pieds nus des artistes sur scène, ont permis d’établir des thématiques communes, notamment celles liées aux questions de genre, au colonialisme, à la sexualité et au féminisme. Des témoignages personnels, comme ceux d’une famille libanaise ou autour de la pratique de la pole dance, ont également ponctué cette édition.
Les grandes figures du festival
Des performances d’artistes tels que Jean-Sébastien, François Gremaud, et Jérôme Bel ont captivé les spectateurs. La conférence théâtrale, dirigée par Carolina Bianchi sur le féminicide, a suscité des débats enflammés, témoignant de l’impact des œuvres présentées.
Les liens entre ces créations contemporaines révèlent l’inconscient d’une époque. Chaque artiste, tout en créant, offre un aperçu de ses réflexions, tandis que les programmateurs assemblent ces œuvres pour créer une expérience collective.
Un bilan positif pour Claude Ratzé
À la tête du Festival, Claude Ratzé exprime sa satisfaction. Il évoque son émoi après avoir entendu des retours variés sur son festival, soulignant l’importance de libérer du sens à travers les performances et d’encourager le dialogue citoyen. Cette 47e édition a souvent interpellé le public, bien que moins polémique que les années précédentes.
Vers une amélioration continue
En réfléchissant aux futurs événements, Ratzé reconnaît qu’une programmation trop riche peut parfois noyer certaines œuvres. Il envisage de mieux gérer la logistique des spectacles pour une expérience plus fluide. Le festival a également reçu une couverture médiatique sans précédent, ce dont il se félicite.
Avenir du Festival de Genève
Regardant vers l’avenir, Ratzé se projette dans sa retraite prévue pour 2025, tout en se préparant à diriger la 50e édition de La Bâtie en 2026, qu’il anticipe avec enthousiasme.
Pour ceux qui souhaitent poursuivre l’expérience, le Festival de Genève continue avec «Le Jardin des délices» de Philippe Quesne en collaboration avec Vidy-Lausanne, prévu le 30 septembre. La prochaine édition se déroulera du 29 août au 15 septembre.