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Le contexte politique au Brésil connaît actuellement une instabilité profonde avec la nouvelle étape judiciaire frappant l’ancien président Jair Bolsonaro. Assigné à résidence par la justice brésilienne, Bolsonaro, figure de la droite extrême, se trouve désormais dans une position extrêmement fragile, confronté à des accusations graves liées à une tentative présumée de coup d’État et à des infractions pour avoir violé ses restrictions sur l’utilisation des réseaux sociaux.
Une justice plus rigoureuse et des tensions politiques amplifiées
Le juge Alexandre de Moraes, en charge de son dossier, a décidé de l’assigner à résidence à Brasilia, déclarant que toute nouvelle transgression des mesures prises contre lui entraînerait une détention provisoire immédiate. Bolsonaro, déjà inéligible jusqu’en 2030, est sous surveillance stricte, portant notamment un bracelet électronique et étant interdit de s’exprimer sur les réseaux sociaux, une mesure qu’il aurait déjà tentée de contourner en relayant des messages par ses proches.
Les interventions à distance de Bolsonaro lors de manifestations, relayées sur les réseaux sociaux par des figures de son camp, ont été le motif principal de cette décision. Le magistrat a également saisi plusieurs appareils électroniques lors d’une perquisition dans sa résidence et a interdit toute visite sans autorisation préalable. Selon lui, Bolsonaro est un récidiviste de ces infractions et doit connaître les conséquences de ses actes dans les semaines à venir.
Les implications internationales et la réaction de l’administration américaine
Malgré le soutien visible de l’administration Trump, qui a lancé une guerre commerciale contre le Brésil en réponse à cette situation, les autorités américaines ont aussi critiqué la fermeté de la justice brésilienne. Le département américain du Trésor a imposé des sanctions financières sur le juge Moraes et a annoncé une surtaxe douanière de 50% sur une partie des exportations brésiliennes vers les États-Unis, entrante en vigueur prochainement.
Les proches de Bolsonaro, notamment son fils Eduardo Bolsonaro, ont dénoncé une « abuse de pouvoir » qu’ils qualifient d’arbitraire, tandis que Bolsonaro lui-même n’a pas abandonné l’espoir de se présenter à la présidentielle de 2026, malgré son inéligibilité actuelle pour des accusations de désinformation sur le vote électronique de 2022.
Une situation tendue à Brasilia et ses perspectives futures
Les sympathisants de Bolsonaro, soutenus par certains de ses proches, ont manifesté leur soutien lors de rassemblements dans la capitale brésilienne, avec la présence de drapeaux brésiliens et des klaxons en signe de protestation. La tension politique ne faiblit pas, alors que Lula, actuellement au pouvoir, a confirmé sa volonté de briguer un nouveau mandat si sa santé le lui permet, tandis que Bolsonaro joue toujours la carte de la contestation et de la confrontation judiciaire.