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Une attaque armée sur la plage de Bondi, à Sydney, a fait 16 morts et 40 blessés dimanche, ont annoncé les autorités australiennes. Dans la foulée, le gouvernement a déclaré qu’il étudie l’adoption de lois plus strictes sur les armes à feu, alors que l’enquête progresse et que la communauté juive locale est sous le choc.
Fusillade et bilan
La police a confirmé que l’un des auteurs figure parmi les personnes décédées, tandis que l’autre auteur est hospitalisé dans un état critique sous escorte policière. Les médias australiens ont identifié les deux hommes comme Sajid Akram, tué lors d’un échange de tirs avec les forces de l’ordre, et son fils Navid Akram, blessé grièvement.
Le ministre de l’Intérieur a précisé que le père serait arrivé en Australie avec un visa étudiant, alors que le fils est né dans le pays. Par ailleurs, la police de la Nouvelle-Galles du Sud a indiqué enquêter pour déterminer si un troisième individu a participé à l’attaque.
Mesures annoncées par le gouvernement
Face à la gravité de l’événement, le Premier ministre a annoncé que le dossier figurera à l’ordre du jour du gouvernement et qu’il examinera des « lois plus strictes » sur les armes à feu. Parmi les pistes évoquées figurent des limitations sur le nombre d’armes détenues par une personne et des revues périodiques des licences d’armement.
Selon le Premier ministre, les autorités mettront tout en œuvre pour lutter contre l’antisémitisme et prévenir la division, la violence et la haine au sein de la société australienne.
Enquête et pistes liées à l’extrémisme
Les services de renseignement intérieur ont contrôlé le dossier de Navid Akram en raison de liens présumés avec une cellule liée à l’organisation État islamique à Sydney. Les enquêteurs estiment que les auteurs auraient juré allégeance au groupe après l’arrestation en 2019 d’un individu présenté comme un chef local et condamné à sept ans de prison.
Actes de bravoure et blessés
Les médias ont rapporté qu’un homme de 43 ans, identifié comme Ahmed Al-Ahmad, s’est précipité sur le lieu de l’attaque pour désarmer l’un des agresseurs. Bien qu’il n’ait aucune expérience de maniement d’arme, il a réussi à maîtriser l’un des tireurs, mais a été blessé à deux reprises et subit une intervention chirurgicale.
Réactions nationales et internationales
La figure religieuse musulmane de premier plan, le grand mufti d’Australie et de Nouvelle‑Zélande, a qualifié l’attaque d’acte terroriste, exprimant sa vive condamnation et appelant au respect de la loi. Il a souligné qu’aucune personne ne doit être ciblée en raison de sa religion ou de sa nationalité.
Sur la scène internationale, le Premier ministre israélien a accusé le gouvernement australien de laxisme face à la montée de l’antisémitisme, affirmant avoir adressé des avertissements quelques mois auparavant. Parallèlement, les autorités israéliennes ont recommandé à leurs ressortissants à l’étranger de ne pas participer à des rassemblements non sécurisés.
Suites attendues
Les autorités australiennes ont renforcé les mesures de sécurité et la police poursuit son enquête pour éclaircir les circonstances exactes de l’attaque et identifier d’éventuels complices. En attendant, la communauté locale et les familles des victimes attendent des réponses alors que le pays concentre ses efforts sur la prévention de nouveaux actes de violence.