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La bonification des terrains contaminés à Seveso, après le désastre environnemental majeur survenu en 1976, a récemment pris un nouveau tournant avec le début des travaux pour le tracé B2 de l’autostrade Pedemontana lombarda. Cette phase délicate de dépollution touche des terrains toujours affectés par la diossine, une substance toxique libérée lors de l’accident industriel.
Contexte historique du désastre de Seveso
Le 10 juillet 1976, une fuite de TCDD, une forme particulièrement dangereuse de diossine, a eu lieu à l’usine chimique ICMESA, située à Meda, à proximité de Seveso. Ce jour-là, seul le personnel de maintenance était présent dans l’établissement. À 12h37, une défaillance du système de contrôle d’un réacteur chimique a provoqué une montée excessive de la température, entraînant la formation de TCDD qui s’est ensuite répandue dans l’air, contaminant les communes environnantes, notamment Meda, Seveso, Cesano Maderno et Desio.
Phases de la bonification
Depuis début octobre, les travaux de bonification ont commencé dans les communes de Seveso, Meda et Cesano Maderno. Les premiers excavations se font sous haute surveillance afin d’éviter toute nouvelle dispersion de diossine dans l’air. En 1980, un accord avait été conclu, et la société propriétaire de l’ICMESA avait versé 319 millions d’euros pour compenser les coûts de dépollution. Cependant, des analyses plus récentes ont révélé que certaines zones nécessitaient encore des interventions.
Les enjeux environnementaux actuels
La transformation de la superstrade Milano-Meda en une autoroute à péage soulève des préoccupations parmi les résidents et les responsables locaux. Les études effectuées entre 2016 et 2018 ont mis en évidence des niveaux de diossine atteignant 200 nanogrammes par kilo, dépassant largement le seuil légal de 10 nanogrammes. Les craintes de contamination et de pollution de l’air persistent, alimentant le débat autour de la durabilité du projet.
Mesures de sécurité et perspectives
Les travaux de dépollution incluent des mesures de sécurité strictes, comme la couverture des chantiers pour éviter la dispersion de particules polluantes. L’eau est régulièrement pulvérisée pour limiter la poussière, et des stations de mesure de la qualité de l’air sont installées pour surveiller les niveaux de contamination. Le coût total de ces opérations est estimé à environ 20 millions d’euros, avec une finalisation prévue pour mai 2025.