La Russie affirme avoir réussi le test final du Bourevestnik, missile de croisière à propulsion nucléaire, une démonstration qui intervient alors que le pays poursuit sa guerre en Ukraine et entretient des tensions diplomatiques avec les États-Unis. Vladimir Poutine a déclaré lors d’une réunion avec des responsables militaires que « Les tests décisifs sont désormais achevés », et a ordonné de commencer à « préparer les infrastructures pour mettre en service cet armement dans les forces armées » russes. Il a aussi présenté le Bourevestnik comme une « création unique que personne d’autre dans le monde ne possède », comportant une portée qu’il a décrite comme illimitée.
Bourevestnik, le missile russe à propulsion nucléaire
Selon Vladimir Poutine, ce système est « une création unique que personne d’autre dans le monde ne possède », avec une « portée illimitée ». Lors du dernier essai le 21 octobre, le missile aurait parcouru 14 000 km en environ 15 heures, selon le chef d’état-major Valéri Guérassimov, qui a également évoqué sa capacité à contourner les défenses aériennes et antimissiles. Un spécialiste, Étienne Marcuz de la Fondation pour la recherche stratégique, estime que la portée pourrait être limitée par les fluides nécessaires au fonctionnement du moteur.
Le chef d’état-major a aussi précisé que le vol a inclus les manœuvres horizontales et verticales prévues et que le Bourevestnik est présenté comme capable de contourner les systèmes d’interception. En parallèle, les commentaires sur les risques et les caractéristiques techniques restent à confirmer par des sources indépendantes.

Réactions et contexte international
Du côté des États-Unis, Donald Trump a réitéré qu’il ne « perdrait pas son temps » à programmer une nouvelle rencontre avec Vladimir Poutine sans accord en vue pour mettre fin au conflit en Ukraine.
Kirill Dmitriev, représentant du Kremlin, a dénoncé des « tentatives titanesques de saper tout dialogue entre la Russie et les États-Unis », soulignant la volonté de Moscou d’un dialogue construit sur le respect des intérêts russes. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a averti que toute tentative de tirs sur le territoire russe entraînera une réponse « écrasante ». Sur le terrain, les échanges militaires et les bombardements signalés dans la région de Belgorod et à Kiev illustrent le contexte tendu.
Ce déploiement s’inscrit dans une série d’événements qui inclut les discussions sur le traité New Start et les sanctions économiques américaines, et intervient au moment où les efforts de médiation se poursuivent entre Moscou et Kiev.
