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Un braquage éclair a visé le musée du Louvre à Paris : des voleurs équipés d’outils électriques ont dérobé huit pièces de joaillerie d’une valeur inestimable en seulement quatre minutes, selon le ministère de l’Intérieur. L’incident, qui a eu lieu alors que le musée était ouvert au public, soulève de nouvelles questions sur la sécurité des trésors du patrimoine et relance le débat sur la protection des musées parisiens.
Détails du braquage
Le vol s’est produit vers 9h30 (7h30 GMT) dans la Galerie d’Apollon, où sont exposés les bijoux de la couronne française. Les auteurs ont emporté huit objets précieux ; un neuvième, la couronne de l’impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III), a été retrouvée à proximité, abandonnée par les voleurs lors de leur fuite.
Le ministère a souligné la valeur patrimoniale et historique des pièces, bien au-delà de leur valeur marchande. Aucune victime ni blessé n’a été signalé parmi les visiteurs, le personnel du Louvre ou les forces de l’ordre.
- Heure : environ 9h30 (ouverture du musée)
- Lieu : Galerie d’Apollon, aile exposant les joyaux de la couronne
- Objets volés : huit pièces de joaillerie ; une couronne récupérée
- Durée estimée de l’opération : environ quatre minutes
Réactions des autorités
La ministre de la Culture, Rachida Dati, a décrit l’action comme extrêmement rapide et professionnelle : « Nous sommes intervenus immédiatement, quelques minutes après l’alerte. Pour être tout à fait honnête, l’opération a duré presque quatre minutes — c’était très rapide. Nous devons dire que ce sont des professionnels. »
Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a qualifié le vol de « vol de bijoux d’une valeur inestimable » et a expliqué certaines modalités de l’intrusion lors d’interventions médiatiques.
Fermeture du musée et scène sur place
Le Louvre, musée le plus visité au monde et gardien de la Joconde, a annoncé via son compte X la fermeture exceptionnelle pour la journée. Les abords ont été bouclés, entraînant des scènes de confusion parmi les touristes et des files d’attente devant les grilles.
Des spécialistes de la police scientifique se sont rendus sur place pour collecter des indices. Les autorités ont également annoncé un examen attentif des enregistrements des caméras de surveillance dans la zone.
Méthode d’entrée et fuite
Selon les autorités, les voleurs ont utilisé une nacelle élévatrice pour atteindre des fenêtres du musée, puis ont percé les vitrages « avec une meuleuse » afin de pénétrer dans la galerie visée. Ils ont ensuite pris la fuite à moto.
Le quotidien Le Parisien rapporte que l’entrée des malfaiteurs se serait faite par la façade donnant sur la Seine, où des travaux de construction étaient en cours, ce qui pourrait avoir facilité leur accès.
Contexte : antécédents de vols au Louvre et ailleurs
Le Louvre n’est pas étranger aux vols célèbres. Le cas le plus connu reste le vol de la Joconde en 1911 par un ancien employé, l’œuvre ayant été retrouvée deux ans plus tard à Florence.
En 1983, deux pièces d’armure de la Renaissance avaient également été dérobées et retrouvées près de quarante ans plus tard. Plus récemment, plusieurs musées français ont été ciblés :
- Le mois précédent, le Muséum national d’Histoire naturelle de Paris a été cambriolé : des échantillons d’or natif d’une valeur estimée à 600 000 euros ont été volés après usage d’une meuleuse et d’un chalumeau.
- En novembre dernier, des voleurs avaient attaqué en plein jour un autre musée parisien, le Cognacq-Jay, brisant une vitrine à coups de hache et de battes pour s’emparer de tabatières et d’objets précieux.
Enquête en cours
Les investigations se poursuivent pour identifier et interpeller les auteurs. Les forces de l’ordre analysent les images de vidéosurveillance et exploitent les éléments relevés par la police scientifique sur la scène du crime.
Le ministère rappelle l’importance du patrimoine culturel et historique des objets volés et indique que toutes les pistes sont étudiées pour une restitution rapide. Les autorités ont enfin précisé qu’aucune personne n’avait été blessée lors du braquage.