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Dans un petit village charentais, l’impact des Britanniques sur les campagnes françaises se fait ressentir, notamment à travers des initiatives solidaires. Anna Woolford, une résidente locale, se trouve débordée par l’afflux de clients dans son magasin solidaire.
Une clientèle cosmopolite
La file d’attente s’allonge devant le comptoir d’Anna, qui encaisse les emplettes avec vivacité. Un couple de quinquagénaires arrive avec divers objets : un service en porcelaine asiatique, un tee-shirt à l’effigie des Guns & Roses, un mug aux couleurs de Manchester United, une pile de livres en anglais, et une paire de jumelles anciennes. L’homme règle le tout avec un billet de 10 euros. Une femme, intriguée, demande si les pâtisseries se trouvent à l’autre caisse.
Un magasin solidaire au cœur de la communauté
Le magasin, de plus de 1 000 mètres carrés, est situé dans la commune d’Ansac-sur-Vienne, dotée d’environ 800 habitants. Les mardis et vendredis, une clientèle variée, majoritairement anglophone, envahit l’espace. Ce charity shop a ouvert ses portes en 2015 grâce à l’association Hope, fondée en 2009 par quatre Anglaises résidant dans les Deux-Sèvres, un département voisin.
Cette organisation caritative se spécialise dans la revente d’objets donnés par des particuliers, surtout des expatriés britanniques, et reverse ses bénéfices à des projets en faveur de la cause animale.
Un choix de vie après le Brexit
Anna Woolford, arrivée dans la région en 2006 avec son mari, consacre son temps bénévolement à l’association. Ancienne directrice de clientèle dans le secteur des ascenseurs, elle cherchait un cadre de vie plus serein et accessible financièrement. « Nous voulions être autosuffisants, avoir notre propre ferme avec nos animaux, vivre de notre terre, avoir une vie plus simple et de meilleure qualité », explique-t-elle. Avec humour, elle se remémore le choc de découvrir qu’il y avait déjà de nombreux Britanniques dans le village, alors qu’ils se considéraient comme des pionniers.