Brigitte Bardot, icône du cinéma français, a exprimé son point de vue controversé sur le féminisme et a pris la défense des acteurs Nicolas Bedos et Gérard Depardieu, tous deux confrontés à des accusations d’agressions sexuelles. Dans une rare interview télévisée accordée à BFMTV, sa première en onze ans, l’actrice de 90 ans s’est montrée ouverte sur ses opinions personnelles et les répercussions subies par les deux comédiens.
Les déclarations de Brigitte Bardot sur le féminisme et les acteurs accusés
Depuis sa résidence à Saint-Tropez, Brigitte Bardot a affirmé avec franchise : « Le féminisme, c’est pas mon truc. Moi j’aime bien les mecs ». Elle déplore la stigmatisation dont sont victimes les artistes talentueux accusés d’attouchements, estimant qu’« on pourrait au moins les laisser continuer à vivre. Ils ne peuvent plus vivre ». Selon elle, après ces accusations, ces hommes ne retrouveront pas facilement du travail malgré le déroulement de la justice.
Cette prise de position reflète une continuité dans son attitude vis-à-vis du mouvement féministe. Dès 2018, au cœur de l’affaire Weinstein et de l’émergence du mouvement #MeToo, Bardot avait dénoncé ce qu’elle considérait comme une vague « hypocrite, ridicule, sans intérêt » de dénonciations publiques de harcèlements.
Les accusations contre Nicolas Bedos et Gérard Depardieu
Nicolas Bedos, acteur et réalisateur français, a été condamné en octobre dernier à un an de prison, dont six mois avec sursis, pour des agressions sexuelles commises sur deux femmes en 2023. Cette condamnation souligne la gravité des faits reprochés, reconnus par la justice française.
De son côté, Gérard Depardieu est accusé d’agressions sexuelles sur deux femmes survenues durant un tournage. Le jugement concernant ces accusations est attendu prochainement. En mars, le parquet avait requis une peine de 18 mois de prison avec sursis, considérant que les actes dénoncés étaient « intentionnels ».
Par le passé, une vingtaine de femmes ont porté plainte contre le célèbre acteur, mais plusieurs dossiers ont été classés en raison de la prescription des faits. Parmi les plaintes les plus notables, celle déposée en 2018 par la comédienne Charlotte Arnould pour viol, pour laquelle le parquet de Paris a également requis un procès.