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Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a exprimé son opposition à la reprise des débats parlementaires concernant la fin de vie, qui avaient été suspendus suite à la dissolution de l’Assemblée nationale. Lors d’une interview accordée aux journalistes du grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat, il a clairement affirmé qu’il ne croit pas nécessaire de rouvrir ce dossier sensible.
Une vision critique sur le texte proposé
Retailleau, opposé de longue date au droit à l’euthanasie et au suicide assisté, a évoqué ses craintes quant à la nature du texte. « Je crains que ce ne soit pas un texte pour la fraternité », a-t-il déclaré, se référant aux propos du président Emmanuel Macron, qui avait présenté le projet de loi comme une « loi de fraternité » en mars 2024. Le ministre a souligné qu’il préférait soutenir le développement des soins palliatifs plutôt que d’ouvrir la porte à des pratiques qu’il juge risquées.
Des inquiétudes sur les exemples étrangers
Bruno Retailleau a mis en exergue le risque d’un effet domino en prenant exemple sur les Pays-Bas, le Canada et la Belgique, où les législations sur la fin de vie se sont progressivement assouplies. Il a exprimé sa peur que la discussion sur le texte actuel n’entraîne une dérive similaire, laissant les gardes-fous disparaitre au fil du temps.
Les alternatives proposées
Concernant l’avenir du débat sur la fin de vie, Michel Barnier, le Premier ministre, a suggéré d’utiliser le travail déjà effectué plutôt que de relancer un nouveau projet de loi. Il a indiqué qu’il serait mieux de repartir de la proposition de loi présentée par le député MoDem Olivier Falorni, déjà soutenue par 224 parlementaires. Cette proposition est perçue comme un moyen plus efficace d’avancer sur la question.
Le soutien de la convention citoyenne
Des membres de la convention citoyenne sur la fin de vie ont également appuyé l’idée que le vote d’une loi sur ce sujet reste « indispensable ». Dans une déclaration au journal La Tribune, ils ont demandé solennellement que la reprise du débat se fasse à partir de la proposition de loi Falorni.