Plusieurs pays européens, emmenés par la France, appellent Bruxelles à renforcer la mobilisation contre Shein et consorts. Dans une lettre cosignée par huit États, ils demandent à la Commission européenne de s’engager dans une action coordonnée pour contrer ce qu’ils décrivent comme une concurrence déloyale des plateformes d’e-commerce de pays tiers. La France met en avant des risques tels que les produits illicites et les pratiques commerciales déloyales et affirme vouloir des mesures réactives au niveau européen. Mi-novembre, les ministres des Finances de l’UE ont également approuvé la suppression de l’exonération de droits de douane sur les petits colis, une étape qui pourrait entrer en vigueur début 2026.
Huit pays européens écrivent à Bruxelles pour renforcer la mobilisation contre Shein
Dans la lettre, les signataires — Autriche, Belgique, Espagne, France, Grèce, Italie, Hongrie et Pologne — demandent à la Commission de «renforcer» la mobilisation et de s’engager sans relâche sur la question de la concurrence déloyale des plateformes d’e-commerce de pays tiers. Ils réclament l’application du droit existant et des mesures provisoires pour atténuer les risques systémiques non maîtrisés par Shein et par d’autres plateformes, ainsi que des sanctions supplémentaires dans les procédures déjà lancées contre Temu et AliExpress.
Selon la lettre, «Nous appelons la Commission à se mobiliser avec force et sans relâche sur la question de la concurrence déloyale des plateformes d’e-commerce de pays tiers», clament les États signataires, à savoir l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, la Hongrie et la Pologne. Mi-novembre, les signataires ont aussi appelé à «jouer un rôle actif» de la Commission et à «réviser la réglementation existante, et si nécessaire», afin de «renforcer les obligations des plateformes en ligne» et d’envisager «la mise en place d’une taxe européenne sur les colis de faible valeur».
Mi-novembre, les ministres des Finances de l’UE ont approuvé la suppression de l’exonération de droits de douane sur les petits colis importés, une mesure qui pourrait entrer en vigueur dès le premier trimestre 2026.

Échéances et cadre réglementaire à l’étude
Pour protéger consommateurs et entreprises, les signataires appellent à l’application du Règlement sur les services numériques (DSA) et à des «efforts coordonnés» pour renforcer les contrôles effectués par les autorités douanières et de protection des consommateurs. L’État français a tenté en novembre de suspendre Shein via une procédure administrative; le jugement est attendu le 19 décembre.
Les signataires demandent aussi «la mise en place d’une taxe européenne sur les colis de faible valeur», une mesure déjà envisagée au niveau national, notamment par la France. Mi-novembre, les ministres des Finances de l’UE ont également approuvé la suppression de l’exonération de droits de douane sur les petits colis importés, qui pourrait entrer en vigueur au premier trimestre 2026.
Dans l’ensemble, la discussion s’inscrit dans un cadre plus large de régulation du commerce numérique et de responsabilisation des plateformes étrangères, avec une volonté de renforcer «les obligations des plateformes en ligne» et d’un rôle plus actif pour la Commission européenne.
