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Le nouveau ministre de l’Économie, Éric Lombard, a exprimé son intention de favoriser le dialogue avec tous les partis politiques dans le cadre de l’élaboration du budget 2025. À la demande du Premier ministre, il va inviter les partis représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat, ainsi que les groupes parlementaires, à se rencontrer afin de discuter des enjeux budgétaires.
Un appel au dialogue inclusif
« À partir de dimanche matin, je vais appeler les partis politiques à venir dialoguer au ministère avec Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, et moi-même », a déclaré Lombard. Il souligne que « tous les élus sont légitimes » et semble vouloir éviter les récents malentendus, notamment ceux liés à son prédécesseur, Antoine Armand, qui avait exclu le Rassemblement national (RN) de l’arc républicain, provoquant l’irritation de Marine Le Pen.
Ouverture et flexibilité
Éric Lombard a précisé qu’il n’y aurait pas de préséance dans l’ordre de passage des partis : « Cela dépendra de leurs disponibilités, et la configuration sera celle qu’ils souhaitent ». Sa porte restera ouverte jusqu’au 14 janvier, date du discours de politique générale de François Bayrou, et au-delà.
Les résultats de ce dialogue seront transmis au Premier ministre François Bayrou pour se traduire en propositions gouvernementales. Lombard, qui a récemment été directeur général de la Caisse des dépôts, évoque sa connaissance des élus locaux et nationaux, ayant été en contact constant avec eux.
Trouver des compromis
En réponse aux préoccupations politiques, notamment celles d’Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, qui a reconnu Lombard comme un « homme de gauche et un ami », le ministre a affirmé qu’il dialoguerait avec tous les acteurs politiques. « Il faut trouver des compromis, c’est indispensable », a-t-il ajouté, signifiant une volonté de collaboration.
Anticipation budgétaire
Concernant le budget, Lombard a indiqué qu’il comptait « aménager » le projet de loi de finances initialement préparé par le gouvernement Barnier. Le déficit pourrait être fixé à un peu au-dessus de 5 % du PIB, avec l’objectif de protéger la croissance économique.
Il a également abordé la question des impôts, écartant le risque d’une augmentation du nombre de personnes soumises à l’impôt sur le revenu. Il a affirmé que le futur budget inclura une indexation du barème de l’impôt, garantissant ainsi que « les Français qui ne paient pas d’impôts sur le revenu aujourd’hui n’en paieront pas demain ».