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Dans une période marquée par une crise économique et des défis financiers importants, le gouvernement français a dévoilé un ambitieux projet de budget pour 2026. Avec pour objectif de réaliser 40 milliards d’euros d’économies, ce plan suscite déjà de vives réactions et soulève de nombreuses controverses. Le Premier ministre, François Bayrou, a présenté un ensemble de mesures inédites lors d’une conférence de presse le 15 juillet 2025, visant à maîtriser la dette colossale de la France, évaluée à plus de 3 345 milliards d’euros.
Un plan d’économies radical
Face à une dette considérable, le gouvernement envisage de modifier en profondeur la politique budgétaire. Parmi les propositions phares figure la suppression de deux jours fériés, notamment le lundi de Pâques et le 8 mai, dans le but de stimuler la croissance économique en augmentant le temps de travail. Selon François Bayrou, cette mesure pourrait rapporter plusieurs milliards d’euros au trésor public. De plus, le projet prévoit une « année blanche » en 2026, une période durant laquelle les barèmes fiscaux, les prestations sociales et les pensions ne seront pas revalorisés, permettant ainsi d’économiser près de 7 milliards d’euros.
Maîtrise des dépenses sociales et publiques
Le plan insiste également sur une réduction des dépenses sociales, notamment par le doublement à 100 euros de la franchise annuelle sur les médicaments remboursés, ainsi qu’une réforme du statut des affections longue durée. François Bayrou souhaite aussi instaurer une contribution de solidarité pour les hauts revenus, afin d’assurer un effort fiscal plus équitable. La lutte contre la fraude fiscale, sociale et douanière sera renforcée avec un projet de loi prévu pour l’automne, visant à mieux détecter, sanctionner et recouvrer l’argent perdu, estimé à plus de 17 milliards d’euros en 2024.
Réformes structurelles et responsabilisation locale
Le gouvernement prévoit aussi une diminution des participations de l’État dans certaines entreprises publiques et la création d’une société foncière pour gérer le patrimoine immobilier devenu en partie improductif. Les collectivités locales devront participer à l’effort d’économies, avec une réduction de 5,3 milliards d’euros prévue pour 2026, en régulant leur progression de dépenses en fonction des ressources nationales. La réduction des agences publiques et une gestion optimisée des patrimoines immobiliers font partie des pistes pour réduire la dépense publique.
Politiques sociales et protection des plus faibles
Malgré ces mesures d’économies, la préservation du pouvoir d’achat reste une priorité. Le gel des prestations sociales et des barèmes fiscaux, validé pour 2026, est compensé par l’absence d’inflation. Cependant, des mesures ciblées seront prises, notamment la fin de l’abattement de 10 % sur l’impôt sur le revenu pour les retraités et l’introduction d’une « contribution de solidarité » pour les plus riches. La lutte contre les pratiques abusives, telles que l’optimisation fiscale et sociale, sera également renforcée par la création d’un nouveau cadre législatif contre la fraude.
Un contexte inflammable
Ce projet de budget intervient dans un contexte international tendu, marqué par des tensions commerciales et militaires, avec notamment une demande d’effort supplémentaire de 3,5 milliards d’euros pour la défense, formulée par Emmanuel Macron. La volonté d’augmenter la productivité nationale, tout en maîtrisant la dépense publique, traduit une nouvelle étape dans la politique économique du gouvernement français, dans une optique de redressement à court terme mais confrontée à des enjeux sociaux et politiques critiques.