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Le Gouvernement français cherche à préserver la stabilité fiscale tout en réduisant sa dette
Alors que le projet de budget pour 2026 approche à grands pas, le gouvernement français s’efforce de concilier la nécessité de réaliser 40 milliards d’euros d’économies avec le maintien d’une politique fiscale stable. Selon le ministre de l’Économie, Éric Lombard, aucune hausse d’impôts n’est envisagée pour l’année prochaine, insistant sur l’objectif de stabiliser la dépense publique plutôt que d’augmenter la fiscalité.
Stabilité fiscale et dépenses publiques
Lors d’une interview sur France 2, Éric Lombard a affirmé que la priorité du gouvernement n’était pas d’augmenter les impôts, mais de contenir la dépense publique, aujourd’hui estimée à 1 700 milliards d’euros. Il a également précisé que la fiscalité en France a atteint un niveau d’équilibre comparable à celui de 2012, et que le problème réside donc davantage dans la gestion des dépenses que dans la pression fiscale.
Le ministre a réitéré que toute augmentation de taxes ou d’impôts ne figurait pas dans les plans actuels, laissant au Parlement la possibilité d’évoluer la législation selon les besoins. Il a toutefois souligné que la réduction de la dette publique demeure une priorité incontournable pour le gouvernement.
Les défis du budget 2026
Ce contexte s’inscrit dans une conjoncture complexe, marquée par une croissance économique fragile et une guerre commerciale internationale. Le gouvernement doit également gérer des enjeux tels que la couverture du financement de la Sécurité sociale, qui repose largement sur le travail, ainsi que le maintien d’un équilibre financier face à une dette qui pourrait atteindre 100 milliards d’euros d’ici trois ans, selon Éric Lombard.
Une proposition, évoquée mais non validée, consistait à geler les dépenses publiques à leur niveau de 2025, ce qui pourrait permettre d’économiser entre 15 et 25 milliards d’euros. Le ministre a toutefois indiqué ne pas vouloir s’engager sur cette option tant que le processus de concertation n’était pas achevé.
Les enjeux politiques et économiques
Ce pari budgétaire s’inscrit dans une volonté de montrer une gestion responsable face à l’accroissement de la dette, tout en évitant une nouvelle levée fiscale qui pourrait peser sur la croissance. La majorité gouvernementale espère également rassurer les marchés et les partenaires sociaux, tout en respectant l’équilibre entre contraintes économiques et sociales.
Une étape cruciale reste donc à venir, avec la présentation officielle des grandes orientations du budget 2026 attendu avant le 14 juillet, conformément à l’engagement du Premier ministre François Bayrou.