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Bukele face à l’erreur de déportation des États-Unis

by Sara
El Salvador, États-Unis

Le président salvadorien Nayib Bukele a reconnu qu’il avait la possibilité de faciliter la libération de Kilmar Abrego García, un citoyen salvadorien récemment déporté par les États-Unis, suite à ce que les autorités américaines qualifient d' »erreur administrative ». Cependant, il a déclaré qu’il ne pouvait pas le renvoyer aux États-Unis.

Les déclarations de Bukele

Lors d’une rencontre avec le président américain Donald Trump à la Maison Blanche, Bukele a interrogé : « Comment pourrais-je le renvoyer aux États-Unis ? Ai-je été celui qui l’a introduit illégalement dans le pays ? » Il a souligné qu’il n’avait pas la « compétence » nécessaire pour renvoyer Abrego, tout en précisant qu’il ne prévoyait pas de le libérer de la prison de haute sécurité du Centre de Confinement du Terrorisme (CECOT). « Je n’aime pas libérer des terroristes dans notre pays », a-t-il argumenté.

Une proposition de retour

Au cours de la même réunion, la procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, a offert un vol de retour si El Salvador décidait de libérer Abrego. « Il faudrait faire toute la paperasse supplémentaire. Cela dépend d’El Salvador, s’ils veulent le renvoyer. Ce n’est pas à nous de décider », a-t-elle expliqué.

Stephen Miller, un haut responsable de la Maison Blanche, a également rappelé qu’Abrego est un citoyen salvadorien, affirmant qu’il serait « très arrogant » de la part des médias américains de dire à El Salvador comment gérer ses propres citoyens.

Contexte juridique et accusation

L’administration américaine considère qu’Abrego, qui vivait à Maryland et est père de famille, est lié à la Mara Salvatrucha (MS-13), une organisation criminelle d’Amérique centrale, ce que ses avocats contestent. Abrego a été déporté en mars malgré le fait qu’un juge lui ait accordé en 2019 un statut de protection temporaire après avoir fui El Salvador en raison de la violence des gangs. Bien que l’administration ait reconnu l’erreur de cette déportation, elle affirme qu’elle n’a pas la juridiction pour le rapatrier.

Décisions judiciaires

Dans ce contexte, la juge fédérale Paula Xinis a ordonné la repatriation d’Abrego, mais l’administration Trump a fait appel au Tribunal suprême pour bloquer cette ordonnance. Le Tribunal suprême a répondu que l’administration doit « faciliter » le retour d’Abrego, sans cependant ordonner d’action concrète.

Des organisations de défense des droits civiques ont remis en question la légalité de ces déportations, surtout après qu’un juge fédéral ait suspendu leur application, considérant qu’elle était inappropriée en vertu de la Loi des Ennemis Étrangers, une loi du XVIIIe siècle qui confère des pouvoirs spéciaux au président en période de guerre.

Déportation | Nayib Bukele | États-unis | Justice | Droits Civiques | El Salvador
source:https://www.europapress.es/internacional/noticia-bukele-reconoce-podria-liberar-deportado-washington-error-no-devolverlo-eeuu-20250414184049.html

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