Des ONG dénoncent des tortures dans la prison Cecot au Salvador, un sujet qui alimente le débat sur la sécurité et les droits humains dans le pays. Le Cecot, centre de confinement du terrorisme ouvert en 2023, est au cœur des témoignages et des soutiens divergents. Des rapports évoquent des abus, tandis que le président Nayib Bukele défend une politique de lutte sans compromis contre les gangs et affirme que les droits humains des Salvadoriens libres de la tyrannie des gangs restent prioritaires.
Au Salvador, Bukele menace de libérer les détenus de la méga-prison Cecot
Le président Nayib Bukele, figure dominante de la politique salvadorienne, a répété son intention: «Nous sommes prêts à libérer l’intégralité de notre population carcérale (y compris tous les chefs de gangs et tous ceux qualifiés de +prisonniers politiques+) vers tout pays disposé à les accueillir. La seule condition est simple: il faut que ce soit tout le monde».

Répondant à l’ancienne ministre américaine des Affaires étrangères Hillary Clinton qui l’a qualifiée de «brutale», le président a ajouté: «si vous êtes convaincue que des actes de torture sont commis au Cecot, le Salvador est prêt à coopérer pleinement».
«Nous continuerons de donner la priorité aux droits humains des millions de Salvadoriens qui vivent aujourd’hui libres de la tyrannie des gangs», a-t-il ensuite déclaré, dans un contexte où le Cecot a été inauguré en janvier 2023 sous l’impulsion du président et où il se vante d’avoir déclaré la «guerre» aux gangs.
Selon Human Rights Watch (HRW) et Cristosal, dans un rapport intitulé «Vous êtes arrivés en enfer», les migrants vénézuéliens envoyés par les États-Unis vers cette prison de haute sécurité ont subi des tortures, des violences sexuelles et d’autres sévices. Le document souligne que les détenus étaient maintenus à l’isolement et privés de nourriture et d’hygiène, dans des passages à tabac quotidiens.
Le Cecot, en place depuis 2019 et ouvert sous l’égide d’une approche de sécurité plus dure, est devenu un symbole du renforcement des pouvoirs de sécurité du gouvernement. Bukele, populaire pour sa lutte contre les gangs, s’appuie sur ce cadre pour justifier des arrestations massives et des mesures controversées qui suscitent des critiques sur les droits fondamentaux.
Réactions et contexte: tortures dénoncées et répliques officielles
Le président de droite salvadorien, Nayib Bukele, a rejeté mardi les accusations de tortures dans la méga prison de haute sécurité du Salvador où sont notamment incarcérés les migrants vénézuéliens expulsés des États-Unis, menaçant de libérer tous les prisonniers, y compris les chefs de gangs.
«Nous avons pris connaissance des rapports et des dénonciations, mais nous continuerons de donner la priorité aux droits humains des Salvadoriens qui vivent aujourd’hui libres», a-t-il déclaré, tout en rejettant les accusations. En réaction, Hillary Clinton, qui l’a qualifiée de «brutale», a été citée dans les débats sur la proportionalité des mesures et la nature des enquêtes menées sur place.
Dans le même temps, HRW et Cristosal ont publié le rapport intitulé «Vous êtes arrivés en enfer», décrivant des formes de détention sévères et de malnutrition, et évoquant l’isolement et les sévices subis par les détenus, notamment des migrants vénézuéliens envoyés par les États-Unis vers cette prison de haute sécurité.
En dépit des répliques et des critiques, la réalité du Cecot et la politique de sécurité du gouvernement restent au centre du débat, avec des soutiens qui louent la lutte contre les gangs et des opposants qui dénoncent des abus et des droits humains en jeu.

Les débats autour de ces accusations et des mesures de sécurité restent ouverts, sans conclusion formelle à ce stade.