Table of Contents
Le projet de budget 2025 suscite des réactions vives, notamment de la part de Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT. Lors d’une intervention sur RMC/BFMTV, elle a qualifié les mesures proposées de « dur » tout en reconnaissant l’importance de faire des efforts, notamment de la part des entreprises. Elle s’interroge sur la notion de justice sociale, posant la question de savoir comment les efforts peuvent être équitablement répartis sans que les plus vulnérables n’en pâtissent le plus.
Des coupes budgétaires contestées
Marylise Léon a réagi avec force aux annonces des coupes budgétaires, en particulier celles touchant l’écologie. « Je ne veux pas qu’on fasse des agents, des fonctions publiques, les boucs émissaires », a-t-elle déclaré. Le projet de loi, qui sera présenté prochainement au Parlement, prévoit notamment la suppression de 1.196 postes dans les services de l’État, dont 4.000 postes d’enseignants. En parallèle, il est prévu de recruter 2.000 accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), et de créer 619 emplois dans la Justice, ainsi que 630 dans l’Armée.
Incohérence sur l’éducation
Pour Marylise Léon, la réduction de 4.000 postes d’enseignants est « incohérente », car elle estime que des coupes aveugles dans les effectifs pourraient nuire au bon fonctionnement du système éducatif. Concernant l’apprentissage, elle a critiqué la décision du gouvernement de baisser la prime à l’embauche, considérant que cela limiterait les « effets d’aubaine », surtout pour les diplômés, tout en affirmant que les entreprises « auront encore les moyens » d’embaucher des apprentis.
Une addiction à la dépense publique ?
Plus tôt sur RMC, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a défendu les choix du gouvernement, qui ont été critiqués par le patronat. Elle a souligné que ces mesures ne compromettent pas la logique de l’apprentissage et a mis en avant un « vrai sujet d’addiction générale à la dépense publique » en France.
Réactions syndicales
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a également exprimé son indignation dans un entretien accordé à Ouest France, dénonçant « une cure d’austérité violente » avec ce projet de budget. Elle a appelé à un partage des efforts, en ajoutant que les salariés et les retraités ne devraient pas être ceux qui paient le prix du déficit. Elle a proposé de taxer davantage les grandes entreprises, tout en soulignant que beaucoup de ces contributions sont souvent temporaires et restent trop cosmétiques.