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Le gouvernement face à la pression sur le budget
Le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel, a rappelé ce dimanche 15 septembre sur BFMTV l’exigence d’obtenir des documents fixant les crédits de chaque ministère, en partenariat avec le rapporteur général du budget, Charles de Courson.
Des lettres plafond manquantes
Coquerel et de Courson maintiennent la pression sur le gouvernement. Quelques jours après avoir adressé une lettre au nouveau Premier ministre, Michel Barnier, pour obtenir la communication de toutes les « lettres plafond », ils n’ont toujours pas reçu les informations nécessaires pour leur travail parlementaire. Le député de la Seine-Saint-Denis a précisé : « On n’a rien reçu, mais les ministères ont bien reçu ces lettres plafonds, qui leur proposent à ce stade 15 milliards d’économies. » Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances démissionnaire, estime qu’il sera nécessaire d’aller plus loin.
Un ultimatum posé au gouvernement
Eric Coquerel a lancé un ultimatum : « Avec Charles de Courson, si nous n’avons pas les lettres plafonds demain soir, nous irons à Matignon les chercher. » Ces lettres, envoyées le 20 août par Bruno Le Maire aux ministres, n’ont pas été incluses dans les documents budgétaires transmis aux deux élus la semaine dernière.
Les lettres plafond : un élément clé pour le budget
Les lettres plafond jouent un rôle crucial dans le processus budgétaire. En temps normal, au cours des mois de juin et juillet, Bercy fournit un document cadre avec ses hypothèses par ministère. Les ministères, de leur côté, soumettent leurs désidératas à Matignon. Le chef du gouvernement discute ensuite avec chaque ministre avant de fixer la répartition des crédits.
Ces lettres plafond détaillent les crédits de paiement alloués par mission et par programme, ainsi que l’enveloppe totale. Une fois émises, ces montants ne sont généralement plus négociables, les ministres n’ayant que la possibilité de peaufiner leur utilisation. Cependant, en raison de la dissolution du 9 juin, les négociations habituelles de juin et juillet n’ont pas eu lieu, ce qui a conduit Bercy à transmettre uniquement ses « positions », prévoyant une baisse des dépenses de l’État.