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Conférence de Bruxelles : vers un soutien pour la Syrie en crise
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shibani, se rend à Bruxelles pour participer au neuvième congrès des donateurs, qui se tient aujourd’hui, lundi, avec la présence de dizaines de ministres européens et arabes, ainsi que de représentants d’organisations internationales.
Depuis 2017, l’Union européenne organise cette conférence à Bruxelles, mais sans la participation du gouvernement de l’ancien président Bachar al-Assad.
Selon des diplomates, les 27 pays de l’Union européenne, qui se sont empressés après le 8 décembre dernier de soutenir le processus de transition en Syrie, souhaitent considérer ce qui s’est passé lors des « événements côtiers » comme un incident isolé.
Ces pays ont salué la nomination d’une commission d’enquête établie par le gouvernement syrien, affirmant qu’il « faut tout faire pour éviter que de tels crimes ne se reproduisent », selon un communiqué émis.
Un examen des sanctions
De plus, ces pays sont prêts à reconsidérer le relèvement progressif des sanctions imposées à la Syrie, convenu fin février dernier, si de tels incidents se reproduisent, selon des diplomates à Bruxelles.
La semaine dernière, la France a déclaré qu’elle s’opposerait à tout relèvement supplémentaire des sanctions « si ces violations restent impunies ».
Le ministère syrien des Affaires étrangères a exprimé des réserves quant à sa participation à la réunion si celle-ci est politisée et sert des narrations spécifiques tout en ignorant l’impact grave des sanctions unilatérales imposées au pays.
Promesses des pays donateurs
Des sources syriennes ont indiqué à Al Jazeera que les attentes officielles du congrès se concentrent sur l’obtention d’un soutien pour les efforts du gouvernement syrien visant à créer un environnement sûr et stable pour le retour des réfugiés, ainsi que sur le respect des promesses des pays donateurs pour soutenir les infrastructures dans les secteurs de la santé, de l’éducation et des communications.
Selon des responsables de l’Union européenne, le congrès soutenant l’avenir de la Syrie est d’une importance capitale, surtout dans le contexte de la réduction par les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, des programmes d’aide humanitaire et de développement.
Un appel à l’espoir
La responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Kaia Kallas, a déclaré que c’est un moment de besoins et de défis urgents pour la Syrie, comme l’a tragiquement illustré la récente vague de violence dans les zones côtières.
Kallas a ajouté que c’est aussi « un moment d’espoir », en citant l’accord conclu le 10 mars dernier pour intégrer les Forces démocratiques syriennes – dirigées par les Kurdes et soutenues par les États-Unis, qui contrôlent une grande partie du nord-est de la Syrie – dans les nouvelles institutions de l’État.
Le congrès de l’année dernière a abouti à des engagements de fournir 7,5 milliards d’euros (8,1 milliards de dollars) sous forme de subventions et de prêts, l’Union européenne s’engageant à fournir 2,12 milliards d’euros en 2024 et 2025.
Selon l’Union européenne, environ 16,5 millions de personnes en Syrie ont besoin d’une aide humanitaire, dont 12,9 millions nécessitent une aide alimentaire.