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Économie en crise à Gaza : le marché des billets nettoyés
Le quotidien israélien Yedioth Ahronoth a rapporté que la fermeture prolongée des agences bancaires à Gaza et l’arrêt du flux de nouvelles devises depuis le début du conflit ont contraint les habitants à utiliser les mêmes billets usés depuis presque un an. Cette situation a non seulement compliqué une économie déjà fragile mais a également entraîné une augmentation de la circulation de fausse monnaie.
Une nouvelle tendance : le nettoyage des billets
Face à la pénurie de monnaie en raison de la fermeture des banques, les habitants ont été amenés à adopter une nouvelle pratique : le « nettoyage des billets ». Cette innovation consiste à facturer de petits frais pour laver et réparer les billets usés, facilitant ainsi leur circulation, tant la monnaie neuve se fait rare.
Des méthodes de nettoyage innovantes
Selon le rapport, certains ont même mis au point des techniques pour réparer ou rafraîchir les billets déchirés en utilisant divers produits de nettoyage. Par conséquent, des billets endommagés, notamment des billets de 100 shekels, ont été remis en circulation sur les marchés de Gaza, nettoyés pour un coût de 4 shekels, tandis que ceux de 20 shekels sont restaurés pour seulement 2 shekels.
Des témoignages frappants
Dans ce contexte, le vendeur de légumes Mohamed Ghazi a déclaré à des médias locaux : « Les billets sont tellement usés qu’ils en deviennent inacceptables », ce qui plonge de nombreux habitants dans un désespoir face à la difficulté d’obtenir de la monnaie utilisable.
Solutions improvisées pour préserver la monnaie
Mohamed Abdel Nabi, qui travaille dans un bureau de change, a trouvé une solution pour prolonger la vie des billets utilisés par ses clients. Il nettoie quotidiennement entre 10 000 et 15 000 shekels avec de l’eau et du savon, les accrochant ensuite à sécher au soleil avant de les restituer à ses clients.
Les avertissements des commerçants
Le commerçant Munir Sayed a mis en garde contre les conséquences économiques qui attendent les habitants de Gaza, surtout dans le nord du territoire où l’activité commerciale est presque inexistante. Il a affirmé : « La seule solution est de rouvrir les banques fermées depuis le début du conflit et d’échanger les billets usés pour injecter de nouvelles devises sur le marché ».