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Le début de l’année 2025 a été marqué par une forte incertitude liée à la guerre commerciale menée par Donald Trump, impactant considérablement les entreprises du CAC 40. Avec un bénéfice net cumulé de 51,8 milliards d’euros, le recul par rapport à l’année précédente atteint 28 %.
Bilan contrasté pour le CAC 40
Dans un contexte de tensions commerciales, le bilan du premier semestre 2025 est contrasté pour les entreprises du CAC 40. Alors que l’automobile et le secteur du luxe rencontrent des difficultés, les secteurs aérien, de la défense, de l’industrie et celui financier affichent des résultats en progression. Selon un décompte de l’AFP, basé sur 39 des 40 sociétés (Pernod Ricard étant exclu en raison de son calendrier comptable décalé), le chiffre d’affaires cumulé du CAC 40 s’élève à 827,6 milliards d’euros, enregistrant une légère baisse de 1 % par rapport à l’année précédente.
Impact des droits de douane et fluctuations de l’euro
La première moitié de 2025 a été fortement influencée par l’incertitude quant aux droits de douane que Donald Trump pourrait imposer sur les produits européens, entraînant une appréciation de l’euro face à plusieurs devises, en particulier le dollar. Lionel Melka, gérant chez Swann Capital, souligne que le risque d’une guerre commerciale a pesé sur les attentes économiques. Néanmoins, il note que les résultats restent « plutôt solides », avec des secteurs où les attentes étaient initialement faibles, comme le luxe, et d’autres en bonne santé, tels que la défense et la banque.
Les résultats des secteurs
Les banques en hausse de 12 %
Les établissements bancaires, tels que BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale, ont réalisé ensemble 13,5 milliards d’euros de bénéfices, marquant une hausse de 12 %. Christopher Dembik, conseiller en investissement pour Pictet AM, note que les banques bénéficient d’une dynamique positive depuis plusieurs années.
Automobile et luxe en difficulté
À l’inverse, le secteur automobile est en chute libre, avec Renault enregistrant une perte considérable de plus de 11,2 milliards d’euros, principalement due à des évolutions comptables liées à son partenaire japonais Nissan. Stellantis a également annoncé une perte nette de 2,3 milliards d’euros, son nouveau directeur général, Antonio Filosa, évoquant des « décisions difficiles » à prendre pour redresser la situation.
Le luxe souffre également, avec un bénéfice net en baisse de 46 % pour Kering et de 22 % pour LVMH. BNP Paribas, quant à elle, se distingue en réalisant le plus gros bénéfice, dépassant TotalEnergies et LVMH, qui étaient en tête au premier semestre 2024.
Perspectives incertaines pour le reste de l’année
Les perspectives pour les troisième et quatrième trimestres restent incertaines, surtout en raison de la force de l’euro, qui pourrait affecter les entreprises françaises. Christopher Dembik prédit un risque de taux de change plus que des droits de douane, ce qui se reflétera dans les résultats futurs et les investissements.
Concernant les droits de douane, bien que des questions demeurent, les entreprises avaient anticipé un tarif douanier important et s’étaient préparées en conséquence. Récemment, Donald Trump et Ursula von der Leyen ont annoncé un accord stipulant que les produits européens exportés vers les États-Unis seront taxés à 15 %, laissant de nombreux secteurs, comme celui des vins et spiritueux, espérer une révision de cette position.