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À Hagondange (Moselle), le site de Novasco est bloqué par des employés inquiets pour leur avenir. Malgré un rachat l’an dernier par un fonds d’investissement britannique, l’ancienne Ascometal est confrontée à un possible redressement judiciaire.
Une situation critique pour les salariés
Les travailleurs de Novasco, anciennement connu sous le nom d’Ascometal, subissent un nouveau coup dur. Après avoir été sauvée de justesse il y a un an par un investisseur britannique, l’entreprise de sidérurgie se retrouve à nouveau au bord du gouffre. En attendant des assurances, les salariés bloquent l’entrée de l’usine depuis le 22 juillet. Arnaud Colson, un ouvrier de l’usine depuis 2008, exprime son désespoir : « Je suis dans ma 17ème année de travail et puis je vais avoir 50 ans. Je pensais qu’il me restait encore une dizaine d’années à faire, mais malheureusement, il va falloir les faire ailleurs. On fera avec ».
Des attentes incertaines pour l’avenir
Amar Mokrani, représentant syndical, souligne que certains employés ont plus de vingt ans d’ancienneté et sont à quelques années de la retraite, mais ne savent pas comment se repositionner sur le marché du travail. Plus de 400 emplois sont menacés, car le repreneur britannique s’est désengagé et n’a pas respecté ses engagements financiers. L’État, qui avait également soutenu financièrement cette entreprise historique fondée en 1910, doit maintenant agir rapidement.
Impact social et économique sur la commune
Cette incertitude génère une grande inquiétude parmi les habitants de Hagondange. Un résident déclare : « On est inquiets pour ces gens-là. Ça va créer des drames, on a déjà connu ça… ». Les commerçants subissent également les conséquences de cette crise. Sabrina Sebah, co-gérante d’une boulangerie, explique : « Ils venaient consommer sur place, donc on va perdre une bonne partie de la clientèle, ce qui va jouer sur notre chiffre d’affaires ».
Soutien des élus locaux
Les travailleurs peuvent compter sur le soutien des élus locaux. Valérie Romilly, maire d’Hagondange, dénonce l’absence de communication de l’État en disant : « On est très en colère… Si ces villes se sont développées, c’est grâce à la sidérurgie ». Le ministère de l’Industrie, avec l’aide de Bercy, est activement à la recherche d’un repreneur, la procédure de conciliation se terminant le vendredi 25 juillet.