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Hausse des impôts : Michel Barnier dévoile ses mesures
Les hausses d’impôts annoncées par Michel Barnier prennent forme. En effet, le Premier ministre a déclaré sur France 2 qu’environ « 300 entreprises » seraient concernées par ces augmentations fiscales, qui s’étendront sur « un an ou deux ». Il a ainsi rejeté l’idée d’un « choc fiscal », une accusation émise par certains opposants, y compris parmi ses collègues de la macronie.
« Nous allons demander un effort aux plus grandes entreprises qui génèrent plus de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires et un effort exceptionnel temporaire (…). Cela concerne 300 entreprises », a précisé Michel Barnier. La durée de cette contribution additionnelle sera définie par la loi, et il a ajouté que cela pourrait durer un an, voire deux ans.
2 milliards d’euros pour redresser les comptes
La France fait face à une dette de 3 228 milliards d’euros avec un déficit qui devrait dépasser les 6 % cette année, au lieu des 5 % prévus. Selon Michel Barnier, ces hausses d’impôts devraient permettre de « récupérer 2 milliards d’euros ». « L’effort demandé aux personnes les plus fortunées est essentiel pour atteindre cet objectif », a-t-il souligné sur France 2.
Le Premier ministre a expliqué que cet effort reposera sur un dispositif fiscal établi par François Fillon et Nicolas Sarkozy et qu’il sera enrichi par des mesures pour inciter temporairement les individus les plus riches à contribuer davantage.
Fusion des services publics et économies à prévoir
En matière d’économies, le gouvernement dirigé par Michel Barnier envisage de « fusionner des services publics » et de ne pas remplacer tous les fonctionnaires dont les postes deviennent vacants. Cela, afin de diminuer les dépenses publiques. « Nous allons fusionner des services et envisager de ne pas remplacer tous les fonctionnaires qui ne sont pas en contact direct avec les citoyens et qui partent à la retraite », a-t-il expliqué.
Vers une allocation sociale unique
Michel Barnier a également exprimé son intention de lancer, pour l’année prochaine, un projet de « l’allocation sociale unique ». L’objectif de cette mesure serait de faire en sorte qu’il soit plus avantageux de travailler que de recevoir des allocations. Le chantier nécessitera cependant du temps.
« Il faut que le travail paye plus que l’addition des allocations », a-t-il affirmé, tout en mentionnant la nécessité de simplifier les démarches administratives liées aux allocations. Certaines pourraient même être revalorisées, notamment celle destinée aux personnes en situation de handicap.
Pause sur les normes pour soutenir l’agriculture
Michel Barnier a aussi promis de « faire une pause sur les normes » afin d’appuyer les agriculteurs confrontés à des crises variées. « Ils subissent la pression des contraintes, des règles et des contrôles. Il est temps de leur faire un peu de place », a-t-il déclaré, tout en soulignant l’importance de leur contribution à l’approvisionnement alimentaire des Français.
Le Premier ministre se rendra vendredi au Sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne pour rencontrer les éleveurs affectés par diverses maladies. Il a également annoncé que son gouvernement relancerait rapidement le projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole, précédemment suspendu.
Position ferme sur l’immigration
Concernant l’immigration, Michel Barnier a réaffirmé sa volonté de garder la maîtrise de cette problématique. « C’est moi qui fixe la ligne », a-t-il insisté, assurant qu’il y aura des mesures strictes à ce sujet. Il semble écarter l’idée d’une nouvelle loi sur l’immigration, bien que des ajustements à la législation actuelle soient envisageables si nécessaire.