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Impôts en France : Propositions des partis pour 2023

by Chia
France

Les impôts : un sujet central dans le débat politique français

Publié hier à 16:37, mis à jour hier à 17:10. La question des impôts s’impose de nouveau dans le débat public. Selon une source de Le Parisien, le premier ministre Michel Barnier n’exclurait pas une augmentation des impôts. Les partis politiques avancent chacun leurs propositions pour assainir les comptes publics ou renforcer le pouvoir d’achat des Français.

Cinquante nuances de fiscalité au sein du bloc central et de LR

Lors des élections législatives de juin dernier, la majorité sortante proposait d’établir une « règle d’or anti-hausse d’impôt », poursuivant ainsi la politique de baisse d’impôts initiée par Emmanuel Macron depuis 2017. Toutefois, le bloc central présente des divergences sur cette question cruciale.

Le MoDem, par exemple, plaide pour une taxation des super-dividendes des grandes entreprises générant des superprofits. Lors de l’examen du budget 2023, ses députés ont déposé un amendement proposant l’introduction d’une « flat tax » à 35 %, soutenu par les parlementaires de gauche et nationalistes, malgré l’avis défavorable du gouvernement.

Au sein du parti présidentiel, des tensions persistent. Sur RTL, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a ouvert la porte à une hausse des impôts, à condition que « l’effort soit partagé entre tous ». L’aile gauche du parti réclame également une plus grande justice fiscale, avec Stella Dupont, députée du Maine-et-Loire, plaidant pour une imposition accrue des grandes fortunes.

Chez Les Républicains, désormais partie prenante de la majorité, la ligne est claire : toute augmentation des impôts constitue une ligne rouge. Pour réduire les impôts, les députés de droite insistent sur l’importance d’arrêter la « dégradation des comptes publics ».

Le RN cible les plus riches et les superprofits

Le programme présidentiel de Marine Le Pen en 2022 mettait l’accent sur des baisses et suppressions d’impôts, notamment une exonération de l’impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans. Cependant, lors des précédentes législatives, Jordan Bardella a évoqué une possible limitation de cette mesure.

Le RN propose également la suppression de l’impôt sur les sociétés pour les entrepreneurs de moins de 30 ans. À l’occasion de ses journées parlementaires, le parti a révélé une nouvelle version de son livret économique. Pour alléger les impôts de production pesant sur les entreprises, il suggère de supprimer la CFE (cotisation foncière des entreprises) et d’exonérer de C3S (contribution sociale de solidarité) les sociétés situées « dans les territoires à revaloriser ». De plus, le RN défend une baisse de la TVA à 5,5 % sur l’énergie et les produits alimentaires afin d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages.

Concernant les plus aisés, Marine Le Pen souhaite supprimer l’impôt sur la fortune immobilière instauré par Emmanuel Macron en 2018. Elle privilégie, cependant, un impôt sur la fortune financière pour taxer la spéculation, tout en envisageant une taxation des superprofits à 33 % en période de crise.

À gauche, la foire aux hausses d’impôts

Du côté du Nouveau Front populaire (NFP), les critiques fusent autour d’un programme caractérisé comme un « matraquage fiscal » par Gabriel Attal. Le projet inclut une augmentation des impôts de 140 milliards d’euros d’ici 2027.

À Matignon, Lucie Castets aurait initié une « grande réforme fiscale » visant à rendre l’impôt sur le revenu plus progressif, via un barème de 14 tranches. Ce changement était censé entraîner une diminution des impôts pour une grande partie des ménages, tout en rapportant 5,5 milliards d’euros aux finances publiques. Elle comptait également rétablir l’ISF avec une composante climatique et créer un impôt sur les « successions dorées ».

Les entreprises n’étaient pas exemptées de ces réformes. Le NFP souhaitait mettre en place une taxe sur les superprofits de 15 milliards, ainsi que la suppression des niches fiscales jugées inefficaces (27 milliards) et une imposition accrue des bénéfices des multinationales (26 milliards). Cependant, ce projet ambitieux n’a jamais vu le jour, Lucie Castets ayant été écartée de Matignon par le chef de l’État, qui prône la « stabilité institutionnelle ».

Impots| Michel Barnier| Emmanuel Macron| Politique| Superprofits| Pouvoir Dachat| France

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