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Israël : un déficit budgétaire record de 7,7% en 2024
La ministre des Finances israélienne a prévu à la fin de l’année 2023 que le budget de 2024 enregistrerait un déficit de 4,9% du produit intérieur brut, comparé à un déficit réel de 4,2% en 2023.
Cependant, cette année a vu une aggravation du déficit, en raison de l’augmentation des dépenses militaires résultant de la poursuite de la guerre israélienne et de l’escalade des conflits régionaux.
Des déficits malgré le soutien américain
Bien que le ministère des Finances israélien ait tenté de réduire les chiffres du déficit en intégrant l’aide militaire américaine prévue de 18 milliards de dollars, les États-Unis n’ont pas respecté tous leurs engagements.
En 2022, Israël avait enregistré un excédent de 0,6% du produit intérieur brut grâce à une stabilité des dépenses militaires, une amélioration des recettes fiscales et une augmentation des investissements étrangers.
Cependant, avec la poursuite de la guerre israélienne en 2024, en particulier à Gaza et l’extension du conflit au Liban, au Yémen et en Iran, le déficit financier a considérablement augmenté.
Une augmentation budgétaire pour couvrir les coûts de la guerre
Le Knesset israélien a approuvé mardi une augmentation du budget de 2024, portant le plafond du déficit à 7,7% du produit intérieur brut, contre des prévisions antérieures de 6,6%.
Le budget total s’élève à 760,5 milliards de shekels (207 milliards de dollars), comprenant 557,5 milliards de shekels (152 milliards de dollars) pour les dépenses ordinaires et 202,8 milliards de shekels (55,3 milliards de dollars) pour le développement de projets et la gestion du capital.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre à grande échelle contre Gaza, soutenue par les États-Unis. Cette guerre a causé plus de 153 000 morts et blessés palestiniens, majoritairement des enfants et des femmes, en plus de 11 000 disparus, entraînant l’une des pires catastrophes humanitaires au monde.
Les massacres se sont poursuivis malgré l’émission par la Cour pénale internationale de mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Galant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Suivi du déficit au cours de l’année
Le déficit budgétaire israélien a fluctué tout au long de l’année 2024, augmentant progressivement avec l’intensification des opérations militaires.
Voici un aperçu mensuel de l’évolution du déficit :
- Janvier : déficit de 4,5% au début de l’année.
- Février : augmentation à 4,8% en raison de l’augmentation des dépenses de défense.
- Mars : déficit de 5,2% avec un renforcement des préparatifs militaires.
- Avril : atteinte de 5,7% à cause d’inquiétudes sécuritaires continues.
- Mai : augmentation à 6,1% avec des mesures de dépenses supplémentaires.
- Juin : déficit de 6,6%, objectif annuel annoncé.
- Juillet : augmentation continue à 7,0% du produit intérieur brut.
- Août : dépassement de l’objectif annuel à 7,5%.
- Septembre : hausse à 8,5% en raison de l’intensification de la guerre à Gaza et au Liban.
- Octobre : légère baisse à 7,9%.
- Novembre : retour à 8,2%.
- Décembre : stabilisation à 7,7%.
Impact du déficit sur l’économie israélienne
À la fin de l’année, le déficit s’est stabilisé à 7,7% du produit intérieur brut (40,5 milliards de dollars), le niveau le plus élevé depuis des années.
Ce chiffre illustre l’impact significatif de la guerre sur l’économie israélienne, une grande partie du budget étant consacrée aux dépenses militaires et aux coûts de la guerre continue.
Avec la persistance des conflits régionaux et l’absence de solutions diplomatiques à l’horizon, Israël fait face à des défis économiques croissants qui pourraient affecter sa stabilité financière dans un avenir proche.