Table of Contents
Washington entretient l’illusion d’une prospérité sans limite. Pourtant, derrière les chiffres officiels, la richesse réelle stagne, la dette explose et l’or demeure la seule mesure honnête de ce que nous avons vraiment gagné… ou perdu.
Un paysage économique troublé
Les autorités fédérales sont incapables de générer une croissance réelle. Leur capacité se limite à s’effacer et à laisser les individus poursuivre le bonheur comme ils l’entendent. Cependant, cette option d’effacement ne séduit guère la classe dirigeante. Aucune des deux grandes formations politiques ne l’envisage, et cela dans un contexte de dégénérescence démocratique. Pour cette raison, ils optent plutôt pour la taxation, les dépenses et la réglementation.
Les menaces commerciales de Trump
Voici les dernières nouvelles rapportées par Bloomberg :
« Trump menace ses principaux partenaires de nouveaux droits de douane, tout en maintenant le dialogue ouvert. Le président Donald Trump a dévoilé une série de lettres menaçant à nouveau ses principaux partenaires commerciaux de tarifs douaniers élevés, même s’il a repoussé l’augmentation des droits au 1er août et laissé entendre qu’il restait disposé à négocier. »
Ces lettres témoignent d’une approche civilisée, mais les implications sont multiples. Toutes les économies reposent sur l’échange, que ce soit entre individus, entreprises, villes ou nations. Les interventions du gouvernement fédéral, y compris à travers les taxes tarifaires, servent à renchérir ces échanges, ce qui réduit la richesse réelle.
Frein à la croissance
Les autorités fédérales peuvent également freiner la croissance en comprimant l’offre de main-d’œuvre. Les femmes américaines ne font pas suffisamment d’enfants pour maintenir la population active. Sans une immigration massive, il devient presque impossible d’atteindre des taux de croissance élevés.
En l’absence d’une immigration conséquente, l’unique voie pour croître est d’améliorer la productivité nationale, ce qui nécessite d’importants investissements dans le secteur privé. Cependant, actuellement, le gouvernement fédéral absorbe presque toute l’épargne américaine.
Une croissance factice
Il est évident que la majorité des initiatives actuelles de Washington sont contraires à une croissance réelle. Bien que l’État fédéral ne puisse pas produire de croissance tangible, il sait comment créer une illusion de croissance en imprimant toujours plus d’argent, en dépensant sans limite et en abaissant les taux d’intérêt. Cette croissance fictive inflate la valeur des actifs, alimente les ventes et les profits, tout en augmentant l’endettement. Elle déforme l’économie et dilapide des ressources précieuses, nous appauvrissant.
Des chiffres trompeurs
Cette « croissance », qu’elle soit réelle ou fictive, nous a conduits là où nous en sommes. Le PIB américain atteint désormais 28 000 milliards de dollars (environ 25 600 milliards d’euros), et le Dow Jones frôle les 44 000 points. Dans le même temps, la dette publique s’élève à 37 000 milliards de dollars (environ 34 300 milliards d’euros), tandis que la dette totale du marché du crédit atteint 103 000 milliards de dollars (environ 95 600 milliards d’euros).
Quelle part de cette croissance est véritable ? Combien d’argent s’évaporera lorsque viendra le moment des comptes ? Le PIB est passé de 300 milliards de dollars (environ 276 milliards d’euros) en 1950 à 28 000 milliards aujourd’hui, un facteur 90. Cela signifie-t-il que nous sommes 90 fois plus riches ? Non, car la population a également augmenté.
La réalité du pouvoir d’achat
Pour évaluer notre situation, il est essentiel de considérer le PIB par habitant, qui a été multiplié par 40. Cela signifie-t-il que nous sommes tous 40 fois plus riches ? Encore une fois, non. En effet, d’après le Bureau of Labor Statistics, le dollar a perdu environ 93 % de sa valeur depuis 1950. Ajusté de cette manière, le PIB par habitant affiche un gain réel d’environ 200 %.
Cependant, même ce chiffre semble peu convaincant au regard de notre quotidien. Le coût de nos besoins essentiels (se nourrir, se loger, se déplacer, s’habiller, se soigner, se former) dépasse largement les estimations officielles. Au lieu de recevoir trois fois plus de « choses » pour chaque heure travaillée, comme le laisse entendre le PIB par habitant, nous en avons en réalité moins.
Exemple concret : le pick-up Ford
Un pick-up Ford série F – le véhicule emblématique du travailleur américain – coûtait 1 390 dollars (environ 1 285 euros) en 1950. En tenant compte de l’inflation, il devrait aujourd’hui valoir environ 17 000 dollars (environ 15 600 euros). Or, le modèle F-150 le moins cher se situe plutôt autour de 40 000 dollars (environ 37 000 euros).
C’est vrai, il s’agit d’un camion amélioré. Les avancées technologiques y contribuent. Cependant, de meilleurs matériaux et outils auraient également dû réduire le coût de production.
Une mesure en or
Depuis 1950, le PIB américain a été multiplié par 90, tandis que le prix de l’or a été multiplié par 82. En d’autres termes, en tenant compte de l’or, la production (y compris fictive) n’a pratiquement pas changé en 70 ans. En ce qui concerne le PIB par habitant, il a été multiplié par 40, mais en rapport avec l’or, il a en réalité été divisé par deux.
En 1950, il fallait 33 onces d’or pour acquérir un pick-up F-100. Aujourd’hui, seulement 13 onces suffisent pour un modèle équivalent. Ce qui signifie que l’économie réelle, mesurée en or, a divisé le prix du pick-up par deux, alors que l’économie fictive l’a doublé.
À la recherche de la vérité
Où en sommes-nous réellement ? Nous ne le savons pas avec certitude… Mais nous continuerons à nous fier à l’or, jusqu’à ce que nous trouvions une réponse.