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Antoine Armand et le Déficit Public en France
Le ministre de l’Économie, Antoine Armand, a souligné mardi que le déficit public en France est « un des pires de (son) histoire ». Il a exprimé son souhait de renouer le dialogue avec les partenaires sociaux afin de redresser les finances publiques. Dans une déclaration effectuée sur France Inter, il a expliqué : « À part une ou deux années de crise exceptionnelle ces 50 dernières années, nous avons un des pires déficits de notre histoire. Donc, sur ce plan-là, la situation est grave. »
Rouvrir le Dialogue avec les Partenaires Sociaux
Abordant la possibilité d’une augmentation des prélèvements pour certaines grandes entreprises, le ministre a indiqué que le président du Medef, Patrick Martin, était « prêt à discuter » sous certaines conditions. Antoine Armand a répondu : « Nous allons y travailler avec lui, ainsi qu’avec toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, en incluant évidemment les partenaires sociaux. » Il a précisé que « le dialogue doit être repris » et a affirmé : « Nous allons agir en fonction de la gravité de cette situation. Mon objectif est que les futurs prélèvements n’entravent pas notre croissance ni la création d’emplois. »
Dimanche dernier, le Premier ministre Michel Barnier avait mentionné des « prélèvements ciblés sur les personnes fortunées, ou certaines grosses entreprises » comme une mesure nécessaire pour contribuer au redressement des finances publiques, qui ont été sérieusement affaiblies cette année, à la suite d’un premier dérapage du déficit public en 2023. Le gouvernement doit présenter un projet de budget pour 2025 début octobre, avec un retard sans précédent, dans l’espoir de commencer à redresser les comptes publics.
Les Classes Moyennes Épargnées
Conformément à la position du chef du gouvernement, Antoine Armand a réaffirmé que les classes moyennes ne devraient pas être touchées par une éventuelle hausse de la fiscalité. En réponse à une question concernant un possible gel des barèmes de l’impôt sur le revenu, il a rappelé que « le Premier ministre a clairement indiqué que nous n’allons pas alourdir la fiscalité pour celles et ceux qui travaillent, qui font partie de la classe moyenne au sens large. »
Le ministre a ajouté : « L’action que nous menons depuis plusieurs années, (…) c’est que le travail paie. Ainsi, celles et ceux dont les revenus proviennent uniquement de leur salaire et qui rencontrent des difficultés à se loger ou à se nourrir ne peuvent pas être pénalisés. » Il a également déclaré : « Nous allons examiner dans les semaines à venir comment les personnes ayant d’importants patrimoines, qui parfois ne paient pas beaucoup d’impôts, pourraient contribuer davantage dans la situation actuelle. »