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La ministre française du Tourisme, Nathalie Delattre, a exprimé son opposition à toute augmentation de la taxe aérienne, dénonçant l’opportunisme de la compagnie Ryanair qui, selon elle, utilise cette taxe comme prétexte pour réduire ses dessertes régionales en France pour l’hiver 2025.
Position de la ministre sur la taxe aérienne
Lors d’une déclaration sur TF1, Mme Delattre a affirmé : « Je suis aux côtés du ministre des Transports, Philippe Tabarot, pour défendre cette option de supprimer cette taxe ». Cependant, son ministère a précisé à l’AFP que « la ministre est contre toute augmentation de cette taxe mais pas pour sa suppression ». Elle a ajouté que Ryanair avait un plan de suppression en cours et profitait de cette situation pour réduire ses opérations.
Conséquences des augmentations de la taxe
Ryanair a récemment annoncé qu’elle supprimerait 750 000 sièges, fermerait trois aéroports français et annulerait 25 lignes hivernales en réponse à l’augmentation de 180 % de la taxe aérienne par le gouvernement français. Cette décision pourrait nuire à la connectivité régionale, à l’emploi et au secteur du tourisme.
Évolution de la taxe de solidarité sur les billets d’avion
La taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), qui s’applique en France, a été augmentée en mars dernier, passant à 7,4 euros contre 2,63 euros précédemment pour les vols intérieurs et européens. Cette hausse vise à générer 800 millions d’euros de recettes supplémentaires pour l’État dans le cadre de l’année budgétaire 2025.
Réactions dans le secteur aérien
Thomas Juin, président de l’Union de l’aviation française, a qualifié cette taxe de « repoussoir » pour les compagnies aériennes, soulignant que la première compagnie aérienne en Europe avait décidé de déplacer sa croissance vers des pays voisins, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour la France.
Appel à la stabilité fiscale
Philippe Tabarot, ministre des Transports, a exprimé la nécessité de faire preuve de mesure et de stabilité fiscale, tout en respectant l’impératif de redressement des comptes publics. Il a également évoqué le besoin d’une « pause » dans la taxation du secteur aérien, alors que le gouvernement se prépare à établir son budget pour 2026.