Les banques du G7 testent une monnaie numérique pour les paiements

Quarante banques commerciales s’engagent dans un projet de monnaie numérique

Quarante des plus grandes banques commerciales au monde se sont associées à un projet pilote initié par le G7, en collaboration avec la Réserve fédérale de New York et plusieurs grandes banques centrales d’Europe, de Corée et du Japon. L’objectif est de développer une nouvelle plateforme de monnaie numérique destinée à accélérer et améliorer les paiements transfrontaliers.

Le projet Agora et ses objectifs

Intitulé « Agora », ce projet réunit au total sept banques centrales et cherche à évaluer si les dépôts bancaires « tokenisés » peuvent être intégrés avec des monnaies numériques de banque centrale tokenisées (CBDC) pour créer un système de paiement plus performant. Ce projet va se concentrer principalement sur les CBDC « de gros », c’est-à-dire celles qui sont utilisées exclusivement entre les banques, excluant l’accès direct au public.

Défis à relever

Le projet vise également à surmonter les obstacles liés aux différents fuseaux horaires, aux exigences légales, ainsi qu’aux systèmes réglementaires et techniques variés. Une attention particulière sera portée sur l’optimisation de ces aspects afin de garantir un fonctionnement fluide et efficace des transactions internationales.

Les acteurs majeurs impliqués

Parmi les banques commerciales participant à cette initiative, on retrouve certains des prêteurs les plus influents du secteur, tels que JPMorgan, HSBC, UBS, et la banque japonaise MUFG. Leur implication souligne l’importance croissante des monnaies numériques dans le paysage financier mondial.

Une division dans le développement des CBDC

Ce projet contribue également à une certaine fracture dans le domaine des CBDC, opposant l’initiative Agora, dirigée par le G7, à un autre projet nommé mBridge. Ce dernier a été lancé en 2021 par les banques centrales de Chine, de Hong Kong, de Thaïlande et des Émirats arabes unis, avec l’ajout récent de l’Arabie saoudite.

Dans un contexte où les pays cherchent à moderniser leurs systèmes financiers, l’émergence de projets comme Agora pourrait redéfinir les mécanismes des paiements transfrontaliers et positionner les différentes zones géographiques en compétition sur le marché des monnaies numériques.