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Créations d’emplois aux États-Unis en septembre
En septembre, le marché du travail américain a enregistré la création de 143.000 emplois, selon l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée ce mercredi. Ce chiffre dépasse les attentes des analystes et constitue une nette augmentation par rapport aux 103.000 emplois créés en août, un chiffre qui a été révisé à la hausse après avoir été initialement estimé à 99.000 créations.
Une reprise après quatre mois de recul
Cette croissance dans le secteur privé est la première enregistrée après quatre mois consécutifs de baisse. Bien que cette augmentation soit encourageante, elle ne représente qu’un léger dépassement de la moyenne des six derniers mois, avec seulement 10.000 emplois de plus.
Les secteurs ayant généré le plus d’emplois en septembre incluent l’éducation et la santé, l’hôtellerie, la restauration, les services aux entreprises et la construction. En revanche, le secteur de l’information a connu une perte de 10.000 emplois durant ce mois. Les plus grandes entreprises, celles de plus de 500 salariés, ont majoritairement contribué à cette hausse, tandis que les TPE et PME de moins de 20 salariés ont enregistré une perte de 13.000 emplois.
Salaires et conditions de travail
Concernant les salaires, la cheffe économiste d’ADP, Nela Richardson, a souligné que « la hausse des embauches n’a pas nécessité de croissance plus forte des salaires le mois dernier ». Les employés qui changent d’emploi continuent de voir une augmentation plus rapide de leurs revenus, tandis que ceux qui restent à leur poste ont bénéficié d’une hausse limitée à 1,9%, un taux égal au minimum observé en janvier dernier.
Sur un an, la progression des salaires pour les employés ayant conservé leur poste s’élève à 4,7%, dépassant ainsi l’inflation, qui était de 2,2% en août. Pour ceux changeant d’emploi, cette hausse est encore plus significative, atteignant 6,6%.
Prudence face aux évolutions du marché
Malgré ces résultats positifs, Samuel Tombs, chef économiste chez Pantheon Macroeconomics, appelle à la prudence. Selon lui, il est essentiel de ne pas accorder trop d’importance à ces chiffres, notamment en ce qui concerne leur impact sur la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
La situation de l’emploi est devenue aussi cruciale que celle de l’inflation pour la Fed. Cette dernière redoute qu’un maintien prolongé des taux d’intérêt élevés puisse entraîner une flambée du chômage ou même une récession. Bien que le taux de chômage ait baissé à 4,2% en août, il reste cependant supérieur de 0,4 point par rapport à l’année précédente.
Perspectives futures
En réponse à la situation économique, la Fed a décidé lors de sa réunion de mi-septembre de réduire ses taux directeurs, une première depuis 2020. Ces derniers se situent désormais entre 4,75% et 5,00%, même si l’objectif d’inflation de 2% n’est pas encore atteint. Les perspectives quant à de futures baisses de taux restent incertaines, le président de la Fed, Jerome Powell, affirmant que les décisions continueront d’être prises en fonction des évolutions économiques.
La prochaine réunion de la Fed est prévue pour les 6 et 7 novembre, suivie d’une autre fin décembre.