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Michel Barnier se prépare pour sa déclaration de politique générale
L’échéance approche et les discussions sont en cours. Le Premier ministre Michel Barnier a convié mercredi après-midi à Matignon les présidents des groupes parlementaires ayant des membres dans son gouvernement. Cette rencontre vise à préparer sa déclaration de politique générale prévue pour le 1er octobre.
Une réunion constructive mais tendue
Moins d’une semaine après avoir rencontré ces dirigeants lors de la formation de son gouvernement, Michel Barnier a de nouveau rassemblé les figures clés des partis qui le soutiennent, tels que Gabriel Attal (Ensemble pour la République) et Laurent Wauquiez (Les Républicains), ainsi que d’autres représentants comme Marc Fesneau (MoDem), Laurent Marcangeli (Horizons) et Hervé Marseille (UDI). Selon un participant, « c’était une réunion étendue et constructive », tandis qu’une autre source a évoqué un « climat assez tendu » entre le chef du gouvernement et Gabriel Attal.
Fiscalité, finances et enjeux divers
Les discussions ont porté exclusivement sur la préparation de la déclaration de politique générale (DPG). Michel Barnier souhaite éviter d’en faire un simple catalogue. Un participant a précisé : « Tout le monde a égrené ses priorités. Il a écouté ». Les sujets abordés incluent la fiscalité, les finances, la Nouvelle-Calédonie, ainsi que la lutte contre le narcotrafic.
Le président des députés LR, Laurent Wauquiez, a demandé un « signal très fort pour la France qui travaille » à inclure dans le discours de mardi, tout en déplorant que le budget ne soit débattu uniquement sous l’angle de la fiscalité, négligeant les économies. Dans un soutien implicite au ministre de l’Intérieur LR Bruno Retailleau, Wauquiez a fait valoir qu’il fallait « sortir du jeu des postures sur la sécurité », une préoccupation partagée par tous les Français.
Des tensions internes et des recadrages
Cette rencontre entre Michel Barnier et les leaders de son « socle commun » est survenue après plusieurs couacs au sein de son exécutif, notamment le recadrage d’Antoine Armand, ministre de l’Économie, qui avait initialement exclu toute collaboration avec le Rassemblement National (RN). Pour apaiser les tensions, Barnier a contacté Marine Le Pen, suscitant des réactions mitigées à gauche et une certaine inquiétude parmi les macronistes.
David Lisnard, maire LR de Cannes, a également révélé sur le réseau X un appel du chef du gouvernement visant à clarifier certaines positions.
Ce contexte complexe souligne les défis auxquels fait face Michel Barnier alors qu’il prépare sa déclaration de politique générale, un moment crucial pour la direction politique de la France.