Home ActualitéBusinessEconomie et finance Panne de l’auto électrique : manifestations en Europe face aux licenciements

Panne de l’auto électrique : manifestations en Europe face aux licenciements

by Chia

Belgique, Allemagne, Pologne, France, Pays-Bas

L’industrie automobile européenne en crise

La panne automobile européenne suscite des inquiétudes croissantes. La menace de fermetures d’usines et de licenciements génère une colère palpable. Des milliers de manifestants se sont rassemblés lundi à Bruxelles pour exprimer leur soutien aux employés de l’usine Audi, qui compte 3 000 employés. Ce site, dédié à la production du modèle électrique haut de gamme Q8 e-tron, pourrait fermer ses portes en 2025. En attendant, l’usine est à l’arrêt depuis les congés d’été, et le groupe Volkswagen a annoncé début septembre qu’aucun autre modèle n’y était prévu.

Les revendications des syndicats

« Ce qui se passe en Europe va à l’encontre de ce qu’il faudrait faire. Au lieu d’appliquer une politique d’austérité, il est impératif d’investir massivement dans l’industrie », a déclaré Thierry Bodson, président de la FGTB, qui œuvre en collaboration avec deux autres grands syndicats belges. Au milieu des pétards et des fumigènes, les manifestants ont exhibé des pancartes dénonçant les vagues de suppressions d’emplois dans divers secteurs, ainsi que l’abandon de nombreux salariés. Des délégués venus d’Allemagne, de Pologne, de France et des Pays-Bas ont également rejoint ce mouvement de contestation.

Les perspectives de Volkswagen et Stellantis

Selon les analystes de Jefferies, le groupe Volkswagen pourrait provisionner jusqu’à quatre milliards d’euros au quatrième trimestre afin de réduire ses capacités de production. C’est la première fois dans son histoire que le premier constructeur automobile européen envisage de fermer des usines en Europe. De plus, Volkswagen a résilié, le 10 septembre dernier, l’accord sur la garantie de l’emploi, qui était en vigueur depuis 1994 et devait protéger les emplois jusqu’en 2029.

La manifestation à Bruxelles intervient quelques jours après celle des salariés italiens de l’usine Stellantis de Termoli, qui expriment également des craintes concernant l’avenir de leur site de mécanique. Le consortium franco-allemand de batteries ACC avait prévu d’y établir une gigafactory, mais a suspendu son projet indéfiniment en raison notamment du ralentissement du marché de l’électrique en Europe.

Les défis du secteur automobile

Bernard Clerfayt, ministre de l’Emploi en région bruxelloise, met en avant la concurrence des modèles chinois, beaucoup moins coûteux, qui prennent des parts de marché. Jan Baetens, un représentant du syndicat chrétien belge CSC, souligne que la situation est aggravée par l’échéance de 2035, qui annonce la fin de la commercialisation des voitures neuves à essence, diesel ou hybrides dans l’Union européenne, en faveur du tout électrique. « On pousse les consommateurs vers les voitures électriques, malgré des infrastructures encore insuffisantes », déplore-t-il. Cette incertitude menace également les équipementiers, comme Valeo, où 1 200 emplois sont en péril, entraînant un appel à rassemblement par les syndicats.


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