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Comment se positionner sur les marchés financiers pour la seconde partie de l’année 2024 ?
(Easybourse.com) Chaque mois, LBP AM analyse l’actualité des marchés financiers. En septembre, Xavier Chapard, stratège chez LBP AM, fait le point sur l’été mouvementé qu’ont connu les marchés, avec des baisses significatives des taux d’intérêt et une forte volatilité des actions.
L’inflation et la croissance mondiale
L’été 2024 a été marqué par des évolutions importantes du paysage macroéconomique. L’inflation a amorcé une baisse, après avoir surpris à la hausse au début de l’année, ce qui ouvre la voie aux banques centrales pour envisager des baisses de taux directeurs. Toutefois, la croissance mondiale semble moins robuste qu’au premier semestre, que ce soit aux États-Unis, en zone euro ou encore en Chine. Dans ce contexte, comment se positionner sur les marchés financiers pour la seconde partie de l’année ?
Allocation d’actifs : une prudence à court terme
Comme depuis le début de l’année, LBPAM privilégie la diversification entre les classes d’actifs dans son allocation. Une exposition équilibrée aux actions et aux obligations permet d’atteindre des rendements intéressants tout en réduisant les risques, surtout maintenant que les banques centrales envisagent d’assouplir leur politique monétaire. Le scénario central, caractérisé par une croissance limitée mais résiliente, est plutôt favorable aux actifs risqués, même si le marché a déjà intégré de nombreuses bonnes nouvelles. Néanmoins, la montée des risques économiques et la persistance des incertitudes politiques justifient une certaine prudence à court terme.
Obligations publiques
Les taux d’intérêt des obligations publiques ont enregistré une baisse marquée cet été, bien qu’ils demeurent encore relativement élevés. Cette tendance à la baisse devrait se poursuivre avec la normalisation de l’inflation et les réductions de taux par les banques centrales. Cependant, le potentiel de gains sur les obligations est limité à court terme, car les marchés anticipent déjà des baisses rapides de taux, notamment aux États-Unis. Par ailleurs, le marché devra gérer un volume important d’émissions en raison des déficits publics considérables et de la réduction du bilan des banques centrales. Au final, LBPAM reste prudent concernant les dettes souveraines, en mettant l’accent sur les obligations européennes et celles indexées à l’inflation.
Obligations d’entreprises
LBPAM maintient son exposition aux obligations d’entreprise européennes afin de capter des rendements attractifs, compte tenu de la solidité des fondamentaux des entreprises. L’assouplissement monétaire contribue également à limiter le risque de défaut. Toutefois, la société de gestion reste très sélective sur les émetteurs les plus risqués, qui devront faire face à une augmentation de leur dette dans les mois à venir.
Actions
Le positionnement sur les actions est actuellement équilibré, avec une préférence pour les actions européennes et émergentes par rapport aux actions américaines et japonaises. Bien que les actions soient considérées comme relativement chères, cette perception ne s’applique pas nécessairement aux pays émergents. Les valorisations sont jugées raisonnables dans un cadre où les bénéfices sont en hausse et où les taux d’intérêt devraient diminuer. De plus, la baisse de l’inflation pourrait inciter les banques centrales à soutenir les marchés en cas de perturbations.
Cependant, les attentes du marché sont particulièrement optimistes, surtout aux États-Unis, où les marchés prévoient une croissance des bénéfices dépassant les 15 % pour l’année prochaine, malgré un ralentissement de la croissance économique.
Dans l’ensemble, une allocation diversifiée et agile sur les marchés financiers pour la seconde partie de l’année semble justifiée.
Avertissement
« Cet article ne doit en aucun cas s’apparenter à une recommandation d’achat, de vente ou de maintien d’un investissement. Il n’a aucune valeur contractuelle et ne constitue en rien un conseil en investissement. Easybourse et LBPAM déclinent toute responsabilité quant à une décision d’investissement ou de désinvestissement basée sur cet article. Le placement en bourse est soumis aux fluctuations et aux aléas des marchés financiers, comportant un risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures, elles ne sont pas constantes dans le temps et ne constituent en rien une garantie de résultats futurs. »
Publié le 23 Septembre 2024