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Budget 2025 : Les tensions montent entre Michel Barnier et Emmanuel Macron
Face à une situation budgétaire préoccupante, le Premier ministre Michel Barnier se voit contraint de jongler avec des exigences contradictoires et des choix fiscaux controversés. L’atmosphère au sein de l’exécutif devient de plus en plus tendue à l’approche du budget 2025.
Une situation budgétaire inquiétante
La France se trouve actuellement plongée dans un débat houleux concernant sa situation budgétaire, marquée par un déficit public qui, selon Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, ne pourra pas être réduit à 5,1 % du PIB d’ici 2024, comme cela avait été annoncé. « Nous faisons face à une situation de finances publiques alarmante », a-t-il déclaré lors d’une audition devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Michel Barnier a également exprimé ses inquiétudes en affirmant que la situation qu’il découvre est très grave. « Mon objectif est de retrouver le chemin de la croissance et d’améliorer le niveau de vie des Français, alors que nous avons déjà la charge fiscale la plus élevée », a-t-il précisé, appelant à une réponse collective sérieuse pour surmonter ce défi.
Tensions politiques croissantes
Le Premier ministre doit également faire face à un climat politique tendu. Alors qu’il s’apprête à présenter son projet de loi de finances, de nombreux acteurs politiques manifestent leur mécontentement quant aux retards et à l’opacité entourant ce dossier. Des figures de l’opposition, telles qu’Éric Coquerel de La France Insoumise, critiquent l’absence de documents essentiels pour la préparation du budget.
Fissures au sein du gouvernement concernant les impôts
Les spéculations autour de possibles hausses d’impôts représentent une autre source de tensions. Ces rumeurs, alimentées par les déclarations de Gérald Darmanin, ont suscité des réactions vives au sein de la majorité macroniste. « Il est inacceptable que nous soutenions un gouvernement qui envisage d’augmenter les impôts », a déclaré Darmanin sur France 2.
En réponse à ces préoccupations, Matignon a tenté de calmer le jeu. « Les discussions sur la fiscalité ne sont que des spéculations. Le Premier ministre évalue la situation budgétaire et aucune décision n’est encore prise », a indiqué un collaborateur de Michel Barnier.
Malgré cela, l’idée d’une éventuelle hausse des prélèvements semble gagner du terrain, particulièrement parmi ceux qui jugent cette mesure nécessaire pour rétablir l’équilibre des finances publiques. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a même évoqué cette possibilité en soulignant que cela pourrait nécessiter des économies supplémentaires.
Recherches d’équilibre politique et défis futurs
Michel Barnier se trouve dans une position délicate. D’une part, il doit constituer un gouvernement qui satisfait à la fois les sensibilités des Républicains et celles des députés macronistes. D’autre part, il doit gérer une situation budgétaire complexe, dans un contexte où les marges de manœuvre se font rares.
Les réunions avec les différents acteurs politiques se succèdent, mais souvent annulées à la dernière minute, illustrant les difficultés pour trouver un consensus.
Le projet de budget 2025, dont l’examen débutera prochainement, pourrait bien représenter le véritable test pour Michel Barnier et son équipe. Pour l’instant, l’incertitude demeure quant à la direction que prendra le gouvernement et la capacité du nouveau Premier ministre à réaliser ses réformes.