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Le Japon conditionne tout accord commercial avec les États-Unis à un réexamen global des droits de douane imposés par Washington. Cette demande intervient après plusieurs discussions entre les deux pays, alors que Tokyo fait face à des taxes douanières américaines qui affectent lourdement ses exportations, notamment dans le secteur automobile.
Des taxes douanières américaines qui impactent fortement le Japon
Depuis début avril, le Japon, allié proche des États-Unis et premier investisseur étranger outre-Atlantique, est soumis à de nouvelles mesures tarifaires américaines. Celles-ci comprennent une taxe générale de 10 % ainsi que des surtaxes de 25 % sur l’automobile et l’acier. Or, le secteur automobile représente près de 30 % des exportations japonaises vers les États-Unis, ce qui rend ces mesures particulièrement lourdes pour l’économie japonaise.
En parallèle, le Japon fait face à la menace d’une surtaxe réciproque de 24 % sur toutes ses exportations, actuellement suspendue jusqu’au début du mois de juillet. Une taxe-plancher de 10 % est déjà appliquée, accentuant ainsi les tensions commerciales entre les deux pays.
Un refus catégorique d’un accord partiel
De retour au Japon, Ryosei Akazawa, négociateur japonais et ministre de la Revitalisation économique, a souligné que, bien que des progrès aient été réalisés lors des discussions, Tokyo refuse toute forme d’accord partiel. Il a clairement indiqué : « Nous leur avons dit que les accords de douane dans leur ensemble étaient regrettables et avons insisté pour qu’ils soient revus ». Selon lui, sans prise en compte de cette demande dans un accord global, il n’y a aucune chance de parvenir à un consensus.
La position ferme de Tokyo face à Washington
Le Premier ministre Shigeru Ishiba a également exprimé samedi son insatisfaction quant au différend commercial avec les États-Unis. Il a indiqué que les deux pays restent encore éloignés et incapables de trouver un terrain d’entente. La décision de l’administration américaine d’imposer une taxe de 25 % sur les pièces automobiles importées a été qualifiée de « regrettable » par le chef du gouvernement japonais, qui a affirmé que son pays pousserait pour que cette mesure soit réexaminée.