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Victimes de la crise les marchands de détresse font grimper les loyers

by Marie

Victimes de la crise : les marchands de détresse font grimper les loyers

À Beyrouth, des réfugiés des zones de conflit entre Hezbollah et Entité sioniste, suite à l’assassinat du leader militaire Fouad Chaker dans la banlieue sud, se plaignent de l’exploitation par les promoteurs de leur besoin urgent de logements.

Options de logement inattendues

Un envoyé d’Al Jazeera a contacté un développeur immobilier en se faisant passer pour un réfugié d’un des villages frontaliers du sud du Liban à la recherche d’un appartement à louer, fuyant la guerre et ses éventuelles conséquences. Il a été surpris par les options présentées et les durées de contrat longues :

  • Option 1 : Un appartement à Qbaïy à 27 kilomètres de Beyrouth pour 1200 dollars par mois avec un bail minimum de deux mois à payer d’avance.
  • Option 2 : Un appartement à Douha Aramoun, 22 kilomètres de la capitale, à 1000 dollars par mois, avec six mois d’avance exigés.
  • Option 3 : Un immeuble de trois appartements à Bhamdoun, situé à 35 kilomètres de Beyrouth, pour 6000 dollars par mois.

Les marchands de crises

Ces options ne sont qu’un aperçu de l’exploitation des « marchands de crises », selon de nombreux Libanais par victimes. Avant le déclenchement des conflits entre Entité sioniste et Hezbollah, les loyers se situaient autour de 200 à 300 dollars au maximum.

Al Jazeera a suivi une famille déplacée, les Badreddin, dans la ville d’Aley, surnommée « la mariée des stations d’été au Liban », à la recherche d’un logement. Le chef de famille, Mohamed, employé dans une société de comptabilité, s’est vu proposer un appartement meublé à 1400 dollars, plus la commission du développeur.

Promoteurs immobiliers exploitant les réfugiés

Lorsque Mohamed a entendu le prix, il s’est indigné en déclarant au développeur : « Vous êtes des marchands de guerre et de sang, vous ne comprenez pas la souffrance des gens, nous sommes des réfugiés, pas des touristes. »

Recherche désespérée de logement

Mohamed, dont la maison a été détruite lors d’une frappe israélienne, décrit sa « douloureuse quête » d’un abri pour lui et sa famille après avoir vécu dans une école pendant plusieurs mois dans des conditions précaires. Son frère, travaillant en Afrique, lui a proposé de l’aider à trouver un logement à un prix raisonnable.

Il a ajouté que de nombreux réfugiés venant des villes frontalières louent des appartements dans des villages plus éloignés, en évitant le sud par crainte d’une nouvelle guerre. « Je ne veux pas que mes enfants subissent un autre choc après avoir fui leur maison », a-t-il déclaré.

Un éclatement des solidarités

Au-delà de l’exploitation économique, la guerre au Liban crée également des divisions. Dans certaines régions, les habitants refusent de louer à ces réfugiés, même pour des sommes élevées. Des messages vocaux circulent sur les réseaux sociaux et WhatsApp appelant à ne pas louer aux déplacés du sud.

Une travailleuse d’une ONG active dans le sud a rapporté qu’un accord avait été trouvé entre familles et autorités locales pour ne pas louer d’appartements aux réfugiés des zones bombardées. Ils les qualifient de « étrangers ».

Mohamed a constaté qu’un tel schisme n’était pas surprenant dans la société libanaise, bien que son apparition en période de crise l’ait choqué.

Les régions éloignées du sud considérées comme relativement sûres

Réactions des bailleurs

Nous avons tenté de contacter plusieurs promoteurs et propriétaires pour obtenir des explications sur la flambée des loyers, mais leurs réponses étaient souvent accusatoires les uns envers les autres. Certains ont refusé de parler, tandis que d’autres ont accepté sous condition d’anonymat.

Un promoteur a déclaré qu’il n’était pas responsable de l’augmentation des prix, expliquant que son rôle était de publier des annonces et que ce sont les propriétaires qui déterminent le prix et les conditions. D’un autre côté, un propriétaire a mis en avant la loi de l’offre et de la demande, notant que la demande d’appartements était bien supérieure à l’offre actuelle.

  • Facteurs influençant l’augmentation :
    • Une demande d’appartements en forte croissance par rapport à l’offre.
    • Le comportement cupide de certains promoteurs qui engagent une concurrence pour convaincre les propriétaires d’accepter des loyers plus élevés.

Les souffrances des habitants des régions bombardées par Entité sioniste continuent, alors qu’ils cherchent désespérément de meilleures conditions pour leur fuite, sans que les missiles ne fassent de distinction entre propriétaires et locataires.

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