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Une caravane d’environ 3 000 migrants a quitté Tapachula, dans le sud du Mexique, ce mardi, jour des élections américaines. Les migrants se dirigent vers la frontière entre les États-Unis et le Mexique, brandissant des banderoles avec des messages tels que « Plus de sang de migrants » et « Nous ne sommes pas des criminels ». Ce mouvement fait écho à plusieurs caravanes précédentes, qui ont cherché à atteindre la frontière en groupes pour des raisons de sécurité.
Des témoignages poignants
Roy Murillo, un migrant hondurien, a déclaré : « Nous voulons que les autorités américaines nous voient, qu’elles voient que nous sommes des gens qui veulent travailler, et non nuire à qui que ce soit ». Il a entrepris ce voyage avec sa femme enceinte et ses deux enfants. La question migratoire est un enjeu central de la campagne présidentielle, avec des positions fermes de Donald Trump et de Kamala Harris sur l’immigration illégale.
Les défis du voyage
Dans les dernières années, de nombreuses caravanes de migrants d’Amérique centrale et du Sud ont tenté de passer la frontière américano-mexicaine. La plupart se sont dispersées en cours de route, en raison des dangers rencontrés. Roy Murillo a ajouté : « J’ai peur de voyager seule avec ma famille. Ici, les cartels vous kidnappent ou vous tuent. C’est pour ça que nous venons en caravane ». Cette dynamique met en lumière les risques liés à la migration dans cette région.
La violence à Tapachula
Tapachula est devenu, ces derniers mois, un point de passage redouté pour des milliers de migrants, en raison de la montée de la violence liée au crime organisé. « Je me sens étouffée ici. C’est pourquoi nous avons décidé de partir », a expliqué Thais, une migrante vénézuélienne de 28 ans, qui voyage avec son mari et sa fille de 3 ans. Elle a exprimé son souhait que les responsables politiques américains reconnaissent leur humanité et leur désir de vivre dignement.
Une nouvelle voie légale
De plus en plus de migrants cherchent à entrer légalement aux États-Unis en utilisant CBP One, une application de rendez-vous mise en place par le gouvernement en octobre 2020. Bien que l’obtention d’un rendez-vous soit aléatoire et difficile, les autorités américaines affirment que le flux migratoire a diminué, passant de 250 000 personnes en décembre 2023 à 54 000 en septembre 2024.
