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Le prix du carburant au plus bas en France depuis plus de trois ans est observé par plusieurs sources, porté par la chute des cours du pétrole et une dynamique de prix à la pompe favorable aux automobilistes. Le baril Brent flirte avec les 60 dollars et les stations affichent des niveaux autour de 1,59 € le litre pour l’essence et 1,52 € pour le gazole dans plusieurs régions. Cette conjoncture profite au pouvoir d’achat, mais les experts préconisent la prudence et évoquent des incertitudes liées à des mesures fiscales et à des ajustements commerciaux en début d’année.

Les carburants atteignent leur plus bas niveau en trois ans en France
Alors que le Brent évolue autour de 60 dollars le baril, les prix à la pompe ont été en baisse ces dernières semaines. À Meyzieu près de Lyon, le prix de l’essence sans plomb était observé à 1,61 € le litre. Honorine, 38 ans, n’a pas vu un prix comme ça depuis longtemps pour du sans plomb. Cette mère de deux enfants n’a pas hésité une seule seconde à faire le plein de sa Peugeot 2008. «C’était notamment le cas à Meyzieu à l’est de Lyon, avec 1,61 euro à la pompe.»
«C’est bien, parce qu’on a beaucoup dépensé pour les fêtes de fin d’année. Chaque petite économie compte. Là, si je fais le plein, c’est 70 euros. Je fais quand même trois pleins par mois. C’est quand même un budget qui est assez conséquent, surtout avec des enfants en bas âge. Espérons que ça dure», explique la mère de famille.
Jean-Claude, 62 ans, remplit à ras bord le réservoir de sa Renault Talisman. «D’habitude, il est à presque 1,55. Et là, il a baissé un petit peu, 1,49. Ça fait du bien quand même», se réjouit le sexagénaire.
Pour Karim et Hélène, la baisse est aussi observée. Karim interroge: «Est-ce que ça va durer ? C’est une bonne chose quand ça baisse et il faudrait que ça continue»; Hélène ajoute: «Dès qu’il y a un peu de baisse, on vient remplir le réservoir. Ce serait bien toute l’année».
Pour Philippe Chalmin, historien et économiste, les prix pourraient encore «perdre entre 5 et 10 dollars» le baril, une perspective qui nourrit l’espoir d’un maintien temporaire des bas niveaux mais ne garantit pas la pérennité de la tendance. Et, selon les analyses, une hausse pourrait intervenir en début d’année en raison d’une répercussion des nouvelles obligations pesant sur les distributeurs, qui devraient se répercuter sur les prix à la pompe.

Des prix affichés autour de 1,50 € le litre selon les régions
En moyenne, les chiffres gouvernementaux montrent le SP95 – E10 affiché à 1,5992 € par litre et le gazole à 1,5299 € par litre, soit respectivement 1,59 € et 1,53 € le litre.
Localement, certains réseaux affichent des prix sous la barre symbolique des 1,50 € le litre. Olivier Gantois, directeur de l’Union française des industries pétrolières (UFIP), précise: «un certain nombre de distributeurs ont fait des opérations manifestement agressives sur les prix», selon l’AFP.
Les perspectives pour le début de l’année restent incertaines: certains observateurs estiment que la baisse pourrait céder et que les prix pourraient remonter de 4 à 6 centimes le litre, en partie à cause des coûts réglementaires qui se répercutent sur la pompe.
Évolution attendue et incertitudes
Le contexte international soutient une poursuite de la baisse lorsque le pétrole reste bas, mais les analystes avertissent que les prix à la pompe peuvent réagir rapidement face à de nouvelles tensions ou à des ajustements fiscaux. Le Brent demeure sous les 60 dollars, et les experts évoquent une éventuelle remontée en début d’année, avec des hausses estimées entre 4 et 6 centimes le litre selon les conditions du marché et les mesures publiques en vigueur.
Cette volatilité pèse sur le pouvoir d’achat des consommateurs et sur les budgets familiaux, en particulier pendant les périodes de vacances et de fêtes. Les distributeurs et les autorités restent toutefois attentifs à l’évolution des coûts énergétiques et à la manière dont les taxes et les certificats d’économie d’énergie influent sur les prix à la pompe.