Home Actualité Ce que la Turquie attend de l’attaque de l’opposition syrienne

Ce que la Turquie attend de l’attaque de l’opposition syrienne

by Sara
Ce que la Turquie attend de l'attaque de l'opposition syrienne
Turquie, Syrie

Ce que la Turquie attend de l’attaque de l’opposition syrienne

Des analystes estiment que la Turquie adopte une approche prudente face à l’attaque surprise de l’opposition, intitulée « Réponse à l’Agression », dans le nord-ouest de la Syrie. Cependant, Ankara espère le retour d’une partie des 3 millions de réfugiés syriens présents sur son territoire, ainsi qu’une opportunité pour éliminer la menace kurde le long de sa frontière sud.

Le rôle de la Turquie dans l’attaque de l’opposition armée

Omer Ozkizilcik, chercheur associé au Atlantic Council à Ankara, souligne que la Turquie entretient une « relation complexe et difficile » avec Hay’at Tahrir al-Sham, qui a dirigé l’attaque des factions armées à Alep. Il précise que l’attaque était prévue depuis « sept semaines », avec des plans militaires prêts, mais que la Turquie a empêché les rebelles d’avancer. Pendant ce temps, la Russie, alliée de Damas, a intensifié les frappes aériennes sur leurs positions pour soutenir le régime syrien.

La relation entre la Turquie et Hay’at Tahrir al-Sham

La Turquie a lutté contre l’expansion de Hay’at Tahrir al-Sham dans sa « zone de sécurité » en Syrie du nord-ouest. Ankara a exercé des pressions sur ce groupe pour qu’il rompe ses liens avec Al-Qaïda et évite d’attaquer les minorités, notamment les chrétiens et les druzes. Ozkizilcik affirme que « Hay’at Tahrir al-Sham n’est plus ce qu’elle était en 2020 ».

État des relations entre Damas et Ankara

Les relations entre Ankara et Damas ont été rompues en 2011, suite au début du conflit syrien qui a divisé le pays en zones d’influence et causé environ un demi-million de morts. Cependant, Erdoğan a tendu la main à Bachar al-Assad à partir de 2022, après l’avoir qualifié de « tueur ». En juillet dernier, il a déclaré qu’il était prêt à rencontrer Assad « à tout moment », mais ce dernier a conditionné cette rencontre au retrait des troupes turques de Syrie.

Position de la Turquie en Syrie

Depuis 2016, la Turquie a réalisé plusieurs opérations militaires contre les Forces démocratiques syriennes (FDS) dans le nord-est de la Syrie, lui permettant de contrôler des zones le long de sa frontière. L’objectif était d’éloigner les forces kurdes armées, y compris les Unités de protection du peuple, alliées des pays occidentaux dans la lutte contre l’État islamique. Ankara considère que ces unités sont une branche du Parti des travailleurs du Kurdistan, qu’elle et ses alliés occidentaux classent comme organisation terroriste.

Avenir des groupes kurdes

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme basé au Royaume-Uni, les factions pro-turques ont pris le contrôle de la ville de Tal Rifaat, précédemment sous le contrôle des Kurdes. Cette zone est stratégique, à la lisière de la « zone de sécurité » contrôlée par la Turquie dans le nord de la Syrie. Le ministre des Affaires étrangères turc, Hakan Fidan, a averti que « la Turquie ne permettra pas aux organisations terroristes de tenter de tirer profit d’une instabilité » en Syrie.

You may also like

Leave a Comment


Droits d’auteur © 2024 – onemedia.fr – Tous droits réservés