En France, la CGT appelle à « construire la grève partout où c’est possible », et Solidaires relaie l’appel en préparation du mouvement du 10 septembre, selon les premières déclarations des organisations. Dans son communiqué, la CGT affirme aussi « Nous refusons qu’encore une fois, le monde du travail soit sommé de passer à la caisse : c’est aux grandes entreprises et aux rentiers, qui se gavent d’argent public et de dividendes, de payer ! ». Cette évolution du front social intervient après des échanges sur le budget et alors que Jean-Luc Mélenchon a salué ce ralliement en parlant de la France du travail qui écrit son calendrier de libération du libéralisme. La secrétaire générale Sophie Binet s’est toutefois montrée prudente sur ce mouvement, le qualifiant de « nébuleux » et redoutant un noyautage de l’extrême droite. En parallèle, la CFDT a annoncé qu’elle ne se joindrait pas à l’appel et que d’autres dates de mobilisation pourraient être proposées en septembre.
Appel de la CGT pour le 10 septembre et perspective d’une journée unitaire
La CGT a explicitement posé les contours de l’action pour le 10 septembre, appelant à « construire la grève partout où c’est possible », et précisant que la journée de mobilisation doit être « une étape réussie » selon les échanges internes. Lors de l’intersyndicale, la CGT a en outre proposé « d’appeler en septembre à une journée interprofessionnelle unitaire de mobilisation de grève et de manifestations ». Solidaires a de son côté relayé l’appel et la mobilisation a été perçue comme un signe de convergence dans une France du travail qui cherche à faire pression sur les employeurs et sur le gouvernement. Dans ce contexte, la CFDT a confirmé qu’elle ne participerait pas au mouvement et envisageait elle aussi d’autres dates de mobilisation en septembre.
Réactions et positions des autres acteurs
La secrétaire générale Sophie Binet s’est montrée prudente vendredi par rapport à ce mouvement qu’elle juge « nébuleux », redoutant un noyautage de l’extrême droite. La France insoumise a réagi via son leader Jean-Luc Mélenchon, qui a salué ce mouvement et a déclaré sur X que « la France du travail [qui] écrit son calendrier de libération du libéralisme » illustre l’élan social autour du 10 septembre. De leur côté, Solidaires et d’autres fédérations ont appelé à la participation, tandis que la CFDT a réaffirmé qu’elle ne se joindrait pas à l’action et qu’elle envisageait d’autres dates de mobilisation en septembre.