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Le président Bachar al-Assad a fui la Syrie, chassé par une offensive spectaculaire des troupes rebelles, menées par des islamistes. Sa chute est qualifiée de « moment historique » par Jean-Noël Barrot, le ministre démissionnaire des Affaires Étrangères, qui s’est exprimé ce lundi sur franceinfo.
Un bouleversement historique
Jean-Noël Barrot a affirmé que la chute de Bachar al-Assad marque la fin de cinq décennies de règne sanglant de la famille Assad. « *Comment ne pas se réjouir de la chute du pire dictateur de notre époque, après des décennies d’une répression féroce ?* » a t-il déclaré. Le ministre souligne que cet événement démontre que « la loi du plus fort n’est jamais durablement la meilleure ».
Soutien à une transition politique
Le ministre démissionnaire a également évoqué l’importance d’une transition politique inclusive, qui représente toutes les minorités et respecte les droits de l’homme et des femmes. « *C’est une bonne nouvelle pour le peuple syrien qui doit désormais prendre son destin en main* » a déclaré Barrot.
Conditions à l’appui de la France
La France se montre « intransigeante » et « mobilisée » pour éviter que le pays ne tombe aux mains des djihadistes. Barrot a précisé que l’appui de la France sera conditionné au respect des minorités. « *Nous avons le levier financier, puisqu’il faudra participer à la reconstruction et nous ne le ferons que si les conditions évoquées sont respectées* », a-t-il averti.
Les défis à relever
Interrogé sur le groupe rebelle islamiste HTS qui a contribué à la chute du régime, Jean-Noël Barrot a signalé que ce groupe est considéré par l’ONU comme une organisation terroriste. Il a insisté sur la nécessité pour ce groupe de prouver sa volonté de s’éloigner de l’extrémisme et d’organiser une transition qui inclue toutes les minorités syriennes.
Un revers pour la Russie
Jean-Noël Barrot a également indiqué que la Russie subit un revers cuisant après avoir soutenu le régime de Bachar al-Assad. « *La Russie pourrait perdre sa base arrière en Méditerranée* », a-t-il prédit, affirmant que ce soutien n’a pas permis de sauver le régime, qui est désormais tombé.
