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Les collectivités locales en France tirent la sonnette d’alarme face à des budgets serrés, poussant certaines d’entre elles à annuler leurs traditionnelles cérémonies de vœux pour l’année 2025. Ce geste symbolique est un moyen de dénoncer les difficultés financières croissantes et les économies imposées par l’État.
Un message fort des collectivités
Jean-Marc Roze, président divers droite du Conseil départemental de la Marne, s’exprime avec émotion : * »Je ne pouvais pas manger des petits fours et du champagne alors que j’ai du mal à boucler le financement de l’aide à l’enfance ou de l’insertion. »* Plusieurs collectivités, dont la région Île-de-France et les départements de la Drôme, d’Eure-et-Loir et du Tarn, ainsi que des villes comme Cholet, Bron et Tarbes, ont décidé de renoncer à leurs vœux.
Cette décision permet de réaliser des économies de 10 000 à 15 000 euros pour le département de la Marne, sur un budget total de 600 millions d’euros. Jean-Marc Roze précise que c’est un message destiné à l’État, un appel à l’aide face à des dépenses sociales de plus en plus lourdes à porter.
Les enjeux budgétaires en première ligne
Le président du Conseil départemental de la Marne souligne également que 100 millions d’euros par an, sur un budget de 600 millions d’euros, ne sont pas compensés par l’État depuis la délégation de compétences telles que le RSA, le handicap, et l’aide à l’enfance. Il déclare : * »C’était un cri d’alarme pour lui dire qu’on ne pouvait plus nous faire les poches. »*
Le choix des priorités
Les budgets en difficulté obligent les métropoles et municipalités à faire des choix cruciaux. À Montpellier, par exemple, 25 millions d’euros d’économies sont exigés. Le maire socialiste Mickaël Delafosse a dû réévaluer ses priorités : * »Gouverner, c’est choisir. Pour protéger l’essentiel, comme les services publics et la vie associative, vous ne faites pas les choses moins utiles. »*
Il souligne également l’incertitude liée à la loi de finances pour l’année prochaine, qui n’a pas encore été votée. D’autres collectivités, comme la région Centre-Val de Loire, ont choisi de regrouper plusieurs cérémonies de vœux en une seule pour réduire les coûts.