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En Colombie, dans le Cauca, 72 soldats ont été pris en otage dimanche par une guérilla et des réseaux criminels dans une zone où l’État est peu présent, selon l’armée citée par l’Agence France-Presse (AFP). L’opération a eu lieu dans le canyon du Micay, une enclave où se mêlent production de cocaïne et activités criminelles. L’armée précise que les enlèvements se sont déroulés « durant l’après-midi », et le président Gustavo Petro a annoncé une offensive pour reprendre le contrôle de la zone, confronté à une résistance locale tenace.
Colombie : 72 soldats pris en otage dans le Cauca par une guérilla
Dans le département du Cauca, au sud-ouest du pays, l’armée affirme que 72 soldats ont été enlevés dimanche dans le canyon du Micay, zone infestée par le narcotrafic et contrôlée par une guérilla et des réseaux criminels. Le secteur est aussi le théâtre d’affrontements et d’une présence limitée de l’État.
Selon les médias locaux, les enlèvements ont eu lieu lors d’une opération militaire dans le canyon du Micay, une enclave où opèrent les bandes criminelles et l’État-Major central (EMC), branche dissidente des ex-FARC dirigée par Iván Mordisco.
Le président de gauche Gustavo Petro a lancé en 2024 une offensive pour reprendre le contrôle de cette zone, mais il s’est heurté à une forte résistance locale. Dans ce même secteur, 57 soldats avaient été retenus en juin puis secourus peu après grâce à une intervention militaire. Fin août, 33 soldats avaient été libérés après avoir passé trois jours en détention dans le département du Guaviare.
Libérations partielles et situation actualisée: 27 soldats libérés et 45 restants
Les chiffres avancés par les autorités restent variables selon les communications militaires. Certaines sources indiquent que 27 soldats ont été libérés dans ce secteur, tandis que 45 restent otages face à une opération de sécurisation complexe.
Le contexte est celui d’une zone où la production de drogues et les activités illégales compliquent les sauvetages et prolongent les négociations. Le président Gustavo Petro a réagi sur le réseau social X en lançant un appel public à l’apaisement et à des échanges pacifiques.
« Libérez les soldats, ils pourraient être vos fils. Les enfants de Colombie doivent s’embrasser et survivre à leurs parents », a imploré sur le réseau social X le président colombien Gustavo Petro.
Réactions et perspectives: le chemin vers le retour des otages demeure incertain
Les réactions régionales portent sur la nécessité de sécuriser les zones rurales et d’améliorer la présence de l’État dans des secteurs comme Micay. Les habitants, qui vivent sous tension, s’interrogent sur les prochaines étapes et sur les garanties de protection des civils.
Les autorités rappellent que les enlèvements dans cette région restent un défi persistant, mêlant guérilla et activités illégales, et que les sauvetages nécessiteront une combinaison d’action militaire et de dialogue.