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Combats en Éthiopie nord laissent 50 000 déplacés
Les Nations Unies ont révélé le déplacement de plus de 50 000 personnes de leurs foyers dans le nord de l’Éthiopie en raison des affrontements dans une zone contestée entre la région du Tigré et Amhara, suscitant une préoccupation internationale.
Contexte et Situation
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a rapporté dans un récent rapport que « le nombre de déplacés en raison des affrontements armés dans les villes d’Alamata et Raya Alamata depuis le 13 avril a dépassé les 50 000 personnes ».
Environ 42 000 déplacés ont fui vers le sud, en particulier vers les environs de la ville de Kobo, tandis que 8 300 sont partis vers la ville de Sekota au nord, la majorité étant des « femmes, des enfants, des jeunes et des personnes âgées ».
Tensions Régionales
Alamata et ses environs se trouvent dans la région contestée de Raya entre le Tigré et Amhara, où des affrontements ont éclaté entre des combattants des deux ethnies il y a environ 10 jours.
Les régions de Raya (sud du Tigré) et de Wallo (ouest du Tigré) étaient administrativement rattachées au Tigré dans les années 90, mais le groupe ethnique des Amharas revendique leur contrôle depuis des décennies.
Implications Internationales
Des milices et des forces spéciales de la région d’Amhara sont entrées dans ces zones en novembre 2020 lors du conflit entre le gouvernement et les rebelles du Tigré, installant leur propre administration.
Un accord de paix signé en novembre 2022 à Pretoria entre le gouvernement fédéral et le Front de libération du peuple du Tigré prévoyait le retrait des forces amhara qui avaient soutenu militairement l’armée éthiopienne pendant la guerre contre les rebelles du Tigré, mais l’identité des combattants impliqués dans les récents affrontements reste floue.
Réactions et Appels à la Résolution
Les autorités d’Amhara ont accusé le Front de libération du peuple du Tigré mercredi dernier d’une « invasion en violation totale de l’accord de Pretoria », leur demandant de « quitter rapidement les zones sous leur contrôle ».
Les ambassades en Éthiopie, dont celles de la France, du Royaume-Uni, de l’Allemagne et des États-Unis, ont exprimé leur « préoccupation face aux rapports de violences dans les zones contestées du nord de l’Éthiopie », appelant à « l’arrêt de l’escalade et à la protection des civils ».
Situation Actuelle
Il est à noter qu’il est actuellement impossible de vérifier la situation sur le terrain, car les autorités fédérales empêchent l’accès des journalistes à la région.