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Comment Netanyahu reste puissant malgré la pression populaire et internationale
Alors que les manifestations en Entité sioniste s’intensifient, réclamant un échange et la libération des captifs, ainsi que la chute du gouvernement de droite dirigé par Benjamin Netanyahu, son taux de popularité continue de surprendre, montrant qu’il demeure le mieux placé pour son poste, malgré les pressions intérieures et internationales appelant à mettre fin à la guerre contre Gaza.
Une popularité surprenante malgré les crises
Netanyahu, qui occupe le poste de Premier ministre depuis 2009, est confronté à des crises internes et à un mouvement populaire porté par les partis d’opposition et un groupe de familles des captifs. Cependant, il bénéficie d’une coalition gouvernementale de 64 membres au Knesset, la plus solide de l’histoire des gouvernements israéliens.
Face à la robustesse de cette coalition et la faiblesse de l’opposition, incapable d’infiltrer le public israélien, Netanyahu insiste pour rester sur les axes stratégiques de Netsarim et Philadelphie, contestant les positions de l’appareil militaire qui favorise un échange et remet en question le slogan de « victoire absolue » défendu par Netanyahu.
Une résistance face à la pression
Le chercheur Antoine Chehlat a présenté plusieurs facteurs qui contribuent au maintien de Netanyahu au sommet de la scène politique. D’une part, il n’existe pas d’opposition forte ou unie dans le paysage politique israélien, et les partis d’opposition ne présentent aucune alternative à ce que propose Netanyahu. Ainsi, il apparaît clairement que l’offre politique de Netanyahu domine la société israélienne.
En parallèle, la faiblesse de l’opposition et l’absence de coordination entre ses partis sont notables. Chehlat souligne que Netanyahu dispose d’une coalition de droite cohérente, malgré quelques désaccords internes. Les partis au sein du gouvernement sont réticents à provoquer sa chute, car ils croient qu’une élection anticipée pourrait ne pas réitérer un tel arc.
Le soutien américain et l’absence de pression réelle
Les raisons qui renforcent la position de Netanyahu incluent aussi le soutien inébranlable, tant politique que militaire, des États-Unis depuis le début de la guerre. Cela a renforcé la conviction parmi les Israéliens que Netanyahu est le meilleur en matière de diplomatie extérieure et de relations avec les États-Unis, même en période de crise.
Malgré les critiques occasionnelles du président américain Joe Biden à l’égard de Netanyahu, Chehlat minimise l’impact réel de cette pression. Il indique que les États-Unis ne visent pas un changement de direction, concentrés qu’ils sont sur leurs propres élections et s’efforçant de ne pas contrarier le lobby pro-israélien.
Des transformations profondes à la tête de l’État
Adam Klair, porte-parole de la coalition « Peace Now », concurre à cette analyse, soulignant que le mouvement populaire n’a pas atteint la gravité des événements face à la prolongation de la guerre. Il fait appel au choix stratégique de Netanyahu, soutenu par l’arc des partis de droite, qui privilégie la sécurité des captifs.
Klair mentionne que Netanyahu a su se préparer à maintenir le pouvoir du droite « sans fin », réalisant, au fil des ans, des changements radicaux au sein des mécanismes du pouvoir, influençant ainsi le fonctionnement des diverses institutions gouvernementales selon l’agenda de la droite.
La peur alimentée par une menace existentielle
Le juriste Yuval Ablashan, activiste de la société civile, souligne le manque de « leadership courageux » en Entité sioniste. Ainsi, Netanyahu a réussi à s’établir au pouvoir et à écarter ses rivaux potentiels, consolidant ainsi sa popularité parmi les Israéliens.
Malgré son incapacité à atteindre les objectifs fixés et les accusations de négligence dans l’échange de captifs, Netanyahu demeure à la tête du Likoud et du bloc de droite, tandis que le mouvement centriste décline et que le la gauche sioniste disparaît.
Ablashan rappelle que Netanyahu exploite la peur au sein de la société israélienne, lui faisant pressentir des dangers existentiels provenant des États voisins. Depuis le premier jour de l’opération « [Typhoon of Al-Aqsa](https://aljazeera.net/news/2023/10/7/%D8%B7%D9%88%D9%81%D8%A7%D9%86-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D9%82%D8%B5%D9%89-%D8%A3%D9%83%D8%A8%D8%B1-%D9%87%D8%AC%D9%88%D9%85-%D9%84%D9%84%D9%85%D9%82%D8%A7%D9%88%D9%85%D8%A9) », il déclare que l’Entité sioniste se trouve dans une « bataille existentielle », assimilant le conflit à une « deuxième guerre d’indépendance ».
Le chercheur israélien conclut que Netanyahu continue de se cacher derrière cette « bataille existentielle » tout en engendrant la peur parmi la population, exploitant la situation d’urgence pour poursuivre son agenda sans avoir à se confronter à la réalité.