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Le 27 novembre, le Parlement européen a approuvé le nouveau Collège des commissaires européens, marquant une étape significative avec la marge la plus étroite jamais enregistrée. Selon Max Viskanic, conseiller politique au Parlement européen, cette situation pourrait renforcer le pouvoir des bureaucrates permanents.
Une approbation sans précédent
La confirmation de la nouvelle commission von der Leyen s’accompagne d’une majorité politique inédite mais fragile, rassemblant des partis allant de l’ECR aux Verts, sans qu’aucun ne puisse revendiquer un soutien complet, même le PPE, son propre parti.
Dans le passé, les majorités s’établissaient grâce à des alliances plus stables, comme celle entre le PPE et le S&D. Ces coalitions restreintes favorisaient la coopération dans l’élaboration législative. L’approbation de cette nouvelle commission, par une majorité étroite, pourrait cependant donner plus de pouvoir à l’administration, notamment aux bureaucrates permanents.
L’impact sur la bureaucratie européenne
Dans des contextes politiques instables, la bureaucratie tend à prendre les rênes. L’exemple belge, où le pays a connu plus de 170 jours sans gouvernement, illustre comment les bureaucrates peuvent agir sans orientation politique claire. À Bruxelles, les chefs d’unité pourraient trouver des opportunités pour faire avancer leurs projets, malgré l’absence d’accords politiques solides.
Les dynamiques des députés européens
La force de l’impact des députés européens dépendra de leur qualité. Les députés moins influents pourraient se plier à la ligne du parti, conduisant à de larges majorités sur des sujets peu controversés. En revanche, les députés plus influents auront la possibilité de former des coalitions changeantes, basées sur des intérêts nationaux, ce qui pourrait entraîner des résultats inattendus dans les votes.
Par ailleurs, le fait que plusieurs partis aient voté contre la commission pourrait favoriser la création de coalitions « négatives », réunissant des eurodéputés autour de propositions particulièrement polarisantes.
Une commission à double visage
Étrangement, la Commission von der Leyen II pourrait être à la fois la plus politique et celle où les bureaucrates pourraient exercer le plus de pouvoir. Les résultats dépendront grandement de la qualité des hommes politiques élus, ce qui soulève des questions sur la responsabilité et l’efficacité des institutions européennes.