Plusieurs fédérations françaises du commerce et une « centaine de marques » ont annoncé mercredi attaquer Shein en justice pour « concurrence déloyale », afin d’obtenir « réparation des préjudices » imputés au géant asiatique de l’e‑commerce. Cette action est soutenue par le Conseil du commerce de France (CDCF) et par les organisations représentant la grande distribution, l’habillement et les textiles, la bijouterie, le jouet, la franchise et la vente en ligne. Selon les organisateurs, l’objectif est de protéger l’innovation et le libre choix des consommateurs, même si les représentants de Shein commentent l’initiative. Un porte-parole de Shein a qualifié l’action d’« infondée » et s’« apparente davantage à une tentative de boycott qu’à une démarche juridique sérieuse », selon un communiqué transmis à l’AFP. Cette affaire survient dans un contexte où Shein est déjà dans le viseur du gouvernement.

En France, douze fédérations françaises et une centaine de marques portent l’affaire contre Shein
Selon l’annonce, douze fédérations françaises du commerce et une « centaine de marques » attaquent Shein en justice pour « concurrence déloyale », afin d’obtenir « réparation des préjudices » imputés au géant asiatique de l’e‑commerce, déjà dans le viseur du gouvernement. L’action est portée par le Conseil du commerce de France (CDCF) et des réseaux représentant la grande distribution, l’habillement et les textiles, la bijouterie, le jouet, la franchise et la vente en ligne, selon le dossier communiqué par les organisateurs. Le communiqué précise que le modèle du groupe repose sur le non-respect des réglementations applicables à tous les acteurs implantés en France, justifient les organisateurs. L’objectif affiché est de protéger l’innovation et le libre choix des consommateurs face à des pratiques perçues comme abusives.
Cette mobilisation intervient alors que Shein est déjà dans le viseur des autorités et du gouvernement, dans un contexte de scrutiny renforcé des plateformes étrangères sur le marché français. Les représentants des fédérations ont affirmé vouloir obtenir réparation des préjudices supposés et travailler en coordination avec les autorités compétentes pour clarifier les règles applicables à la vente en ligne et à la publicité transfrontière.

Concurrence déloyale et réaction des parties
Du côté des représentants du commerce, l’action est décrite comme une étape destinée à faire respecter les règles et à protéger les acteurs établis en France. Selon un porte-parole de Shein, l’action est « infondée » et « s’apparente davantage à une tentative de boycott qu’à une démarche juridique sérieuse », une position exprimée dans un communiqué disponible à l’AFP. Le géant asiatique affirme que son modèle est conforme à la réglementation et rappelle qu’il est déjà soumis à des contrôles sur le respect des lois locales et européennes.
Le Monde, qui a relayé le sujet, mentionne de son côté que l’affaire s’inscrit dans une dynamique marquée par « une tentative de boycott ». Cela témoigne des tensions entre les pratiques des plateformes étrangères et l’environnement réglementaire français, où les autorités ont multiplié les avertissements et les enquêtes sur les pratiques de distribution en ligne. Les déclarations croisées illustrent une divergence entre les réclamations des fédérations et les positions d’un acteur qui affirme agir dans le cadre des règles, sans toutefois préciser les points juridiques en jeu.